16 manières différentes de reconnaître la valeur du travail des enfants et adolescents

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Dans son livre Des enseignants qui apprennent, ce sont des élèves qui réussissent (ESF éditions), François Muller propose seize manières différentes de reconnaître la valeur du travail des enfants. Il écrit que la relation pédagogique naît de la connaissance réciproque et d’une reconnaissance de l’autre et de son travail. La manière de donner un retour d’informations aux enfants et adolescents concernant leur travail impacte la manière dont ils s’estiment. Or le sentiment de compétence, l’espoir de pouvoir s’améliorer et la reconnaissance des efforts et du potentiel sont des clés dans la réussite scolaire.

La qualité de la relation adulte/ enfant est déterminante dans la qualité des apprentissages. L’idée directrice est de se demander : en quoi ce que je m’apprête à dire est aidant ?

1.Reconnaître la valeur intrinsèque du travail (sans élément de comparaison).

2.Identifier 3 points forts.

3.Inscrire le travail dans une dynamique de progression (des notes qui progressent bien que sous la moyenne sont des éléments à encourager).

4.Identifier à travers le travail une qualité ou encore une compétence de l’enfant et la lui verbaliser (“Tu as fait ci et ça. C’est ce qu’on appelle de la persévérance/ de la créativité/ du courage…”)

5.Signifier la satisfaction par un geste ou un signe non verbal (regard bienveillant, tape dans le dos, main sur l’épaule ou sur le bras à partir du moment où il y a consentement).

6.Formuler des encouragements par des mots choisis :

  • sur le travail (description des éléments faits, réussis, essayés; sur les erreurs et stratégies qui indiquent un effort de réflexion)
  • sur la personne de l’enfant (qualités, compétences extra scolaires, potentiel…)
  • sur la dynamique personnelle (progression, efforts fournis)
  • sur la projection possible et le réinvestissement

7.Ne pas parler des faiblesses ou des inquiétudes en présence du groupe.

8.Marquer la satisfaction en contexte privatif (après le cours ou en entretien pour les enseignants).

9.Ecrire une appréciation sur la copie/ feuille directement : par une note accompagnée d’une appréciation manuscrite plus longue utile pour guider l’enfant dans les stratégies à adopter pour les prochaines évaluations (des encouragements ET des pistes pour des stratégies, des idées pour progresser, des ressources pour corriger les erreurs).

10.Ecrire un petit mot plus individualisé autrement sur le travail, sur le carnet de correspondance, ou encore dans un échange de mails.

11.Signer à un tiers en présence de l’intéressé, par exemple à un autre professeur, au principal ou aux parents.

12.Donner une marque de reconnaissance concrète (une responsabilité supplémentaire comme marque de confiance, comme le fait d’être tuteur d’un autre enfant ou d’être médiateur dans le cas de conflit…)

13.Prendre le temps de parler du travail avec l’enfant au cours d’un moment réflexif en tête à tête

14.Ne rien faire, ne rien dire, juste continuer à avoir foi dans l’intelligence de l’enfant ou l’adolescent.

15.Ne rien signifier soi-même mais faire reconnaître par d’autres tiers (chef d’établissement, tuteur…) pour que l’enfant entende des éléments positifs venant de l’extérieur/ d’autres personnes que ses enseignants ou parents.

16.Inviter l’enfant à consigner toutes ses réussites (petites ou grandes) dans un carnet ou un fichier (y compris les progressions comme passer la moyenne pour la première fois en dictée par exemple).

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Source : Des enseignants qui apprennent, ce sont des élèves qui réussissent : Le développement professionnel des enseignants de François Muller (éditions ESF)

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