12 phrases pour aider les enfants anxieux à s’apaiser

enfant anxieux

  1. « Je suis là, tu es en sécurité. »

L’anxiété a tendance à faire croire que les choses sont pires qu’elles ne le sont en réalité.  Assurer présence et sécurité offre du réconfort aux enfants souffrant d’une anxiété telle qu’elle les met hors d’eux, hors de contrôle.

 

  1. « Parle-moi de ce qui te rend si anxieux. Dis-moi ce qui te fait peur. »

Ces paroles donneront aux enfants l’occasion de parler de leurs émotions, sans interruptions ni jugements. Il est important de ne pas minimiser ou nier les peurs, de ne pas dire « ce  n’est rien » mais d’être en mode écoute empathique.

 

  1. « Il est gros comment ton souci ? »

La verbalisation des émotions et des peurs est la clé pour apaiser. Faire parler, demander des détails, encourager à mettre en mots, à décrire les peurs représentent de vraies aides pour les enfants anxieux.

Pour aller plus loin : Défier les pensées anxieuses des enfants par l’empathie et le jeu

 

  1. « Qu’est-ce que tu voudrais dire à ton souci ? »

Cette phrase contribue elle aussi à mettre des mots sur les émotions et surtout sur les besoins des enfants. Si cette question est trop vague, on commencera par demander aux enfants d’imaginer ou de dessiner leur anxiété, qui ressemblera à une grosse patate, un monstre ou toute autre chose. Il est également possible d’utiliser une peluche ou une marionnette. Ensuite, on leur proposera de dialoguer avec leur anxiété. Les enfants ont le droit de pleurer, de se fâcher contre leur anxiété, de lui donner des ordres… On pourra les guider dans ce dialogue en leur posant des questions : que te dit ton anxiété ? sur quel ton ? elle s’adresse à toi à la première personne du singulier ou à la deuxième personne ?

Puis on pourra rebondir sur leurs réponses : “Ce doit être irritant d’avoir quelqu’un qui te suit partout, toute la journée, qui te parle comme ça” ou “Je crois que je n’arriverais pas à dormir, moi non plus, si j’avais ça en tête !” C’est alors qu’on pourra leur demander ce qu’ils ont envie de rétorquer à leur anxiété. Par exemple : “Arrête de me mettre toutes ces images en tête ! Je sais que tu veux me garder en sécurité mais je veux aller m’amuser !”

L’idée ici est d’inciter les enfants à changer de discours intérieur. Quand la voix intérieure qui alimente l’anxiété est exposée au grand jour, les enfants peuvent reprendre le contrôle sur elle.

 

  1. « Est-ce que tu peux dessiner tes peurs ? »

Certains enfants n’arrivent pas à mettre des mots sur leurs émotions. Passer par des activités artistiques (dessin, peinture, pliage, modelage…) peut aider les enfants les plus jeunes ou les plus anxieux.

 

  1. « Changeons la fin. »

Les enfants anxieux sont souvent coincés dans des histoires qu’ils se fabriquent et auxquelles ils ne voient aucune issue positive. On peut les encourager à envisager différentes options pour les sortir de leurs représentations négatives.

 

  1. « Qu’est-ce que tu sais d’autre à propos de ce sujet ? Où pourrait-on trouver d’autres informations ?»

Certains enfants gagnent en pouvoir et en confiance en eux quand ils ont plus d’informations au sujet de leurs peurs (informations techniques, psychologiques, biologiques…)

 

  1. « Quelle stratégie de retour au calme veux-tu utiliser ? »

On peut co-créer une liste d’activités de retour au calme et qui sera laissée à disposition des enfants. Ces activités peuvent être pratiquées régulièrement (sous forme de rituels tous les matins, tous les soirs…) afin qu’elles soient intégrées par les enfants.

Quelques idées :

  • pratiquer un exercice de méditation,
  • faire un câlin avec papa/ maman/ chien/ chat/ doudou,
  • respirer,
  • pleurer,
  • lire un livre ensemble,
  • aller se promener dehors,
  • boire un verre d’eau fraîche.

D’autres idées de retour au calme : 8 techniques pour soulager l’anxiété des enfants par le corps

 

  1. « Je vais prendre une grande inspiration »

Parfois, les enfants sont tellement anxieux qu’ils résistent à nos tentatives de connexion et de calmement. Avant d’éviter de perdre patience et afin d’être nous-mêmes une ressource de retour au calme, nous pouvons verbaliser ce que nous faisons pour gérer ce moment et ce que cela provoque en nous.

 

  1. « C’est vrai que cela fait peur ET… »

Reconnaître les peurs de l’enfant, sans les minimiser ni les exagérer, c’est faire preuve d’empathie. Le mot ET servira à introduire une phrase positive d’ouverture vers une solution ou un encouragement : « tu es sécurité avec moi», « tu as déjà fait face à cette peur auparavant », « on a un plan ».

 

  1. « Qu’est-ce que je peux faire pour toi ? De quoi as-tu besoin de ma part ? »

Poser ces questions donne l’opportunité à l’enfant de dire ce qui l’aiderait.

 

  1. « Les émotions sont passagères. Elles finissent toujours par passer. »

On peut comparer les émotions à des vagues qui viennent, montent et redescendent avant de disparaître. Le mouvement naturel des émotions ressemble un peu au mouvement de la vague sur l’océan : l’émotion s’élève dans le cœur ou dans le ventre, elle grandit, redescend et disparaît.

Une idée développée dans cette activité : La vague des émotions: un outil pour apprivoiser les émotions 

la vague des émotions

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Pour aller plus loin, je vous propose de télécharger le cahier anti-anxiété que j’ai créé avec des outils pour comprendre, apprivoiser et dépasser l’anxiété.

carnet dépasser anxiété enfants