5 astuces pour que nous, adultes, devenions des “passeurs de nature”

Scott D. Sampson est biologiste et paléontologue. Il est l’auteur du livre Comment élever un enfant sauvage en ville (éditions Les Arènes). Dans ce livre, il invite les adultes à partager avec les enfants des contacts avec la nature et d’y prendre un plaisir partagé. Cette capacité d’émerveillement, chez les adultes et les enfants, crée des liens profonds, à la fois entre humains et avec la nature. Avec ces liens naissent l’empathie et l’attachement, au genre humain et à la planète.

citation éducation nature

Scott D. Sampson propose plusieurs astuces pour que nous, adultes, devenions des “passeurs de nature”.

1.Libérer les jeux des enfants

L’une des règles essentielles de l’accompagnement à la nature consiste à permettre aux enfants de combler leurs aspirations innées. Les plus  jeunes n’ont qu’une envie : jouer. Ils sont faits pour ça. – Scott D. Sampson

Scott D. Sampson conseille vivement de réserver autant que possible des plages de jeu libre, non structuré, dans l’emploi du temps des enfants (Sampson recommande une heure minimum par jour). Jeu libre signifie sans conseils ni supervision des adultes :

  • laisser du temps et de l’espace aux enfants pour qu’ils inventent leurs propres jeux, activités, histoires
  • laisser les enfants utiliser les ressources naturelles qu’ils ont sous la main : eau, bâton, pierres, terre…
  • lâcher prise et ramasser soi-même des éléments naturels et jouer avec (land art, arrangement de bouquets, peinture sur galets…)

 

2.Favoriser les contacts avec la nature (même salissants et risqués)

Obsédés par l’idée de protéger à tout prix la nature et nos enfants, nous faisons souvent beaucoup plus de mal que de bien. La relation à la nature dépend de contacts directs et multisensoriels. – Scott D. Sampson

Scott D. Sampson nous encourage à laisser les enfants se salir et prendre des risques : retourner de grosses pierres, tripoter des vers de terre, patauger dans les flaques d’eau, sauter de souches en souches, gratter la terre avec les doigts, jeter des galets dans l’eau, laisser les enfants explorer à leur gré dans des endroits sauvages non domestiqués… Les vêtements et le corps se lavent, les égratignures guérissent… alors Sampson nous incite à “lâcher la bride” aux enfants.

Les enfants qui grandissent sans toucher à rien ont une enfance appauvrie, et ils se montreront peu enclins à aimer la nature, encore moins à la protéger. – Scott D. Sampson

 

3.Observer les insectes et la vie sous la terre

Avec le concours des enfants, prenez l’habitude d’utiliser une coupelle et un carton ou autre pour attraper les insectes et les araignées qui s’égarent chez vous ou dans la classe. Rien ne vaut un petit récipient en plastique transparent pour observer ces bestioles avant de les relâcher dans la nature. – Scott D. Sampson

Le message de ce type d’activité est que chacun de ces animaux a le droit de vivre, aussi petits soient-ils.

Il est possible de s’amuser à classifier et identifier les insectes rencontrés sans que cela soit essentiel.

 

4.Faire des sorties nocturnes

Etre dehors la nuit, entièrement immergé dans la nature et à quelque âge que ce soit, déclenche une émotion puissante. Les plages, les déserts, les forêts, même les parcs du quartier prennent une dimension particulière dans l’obscurité. Et, naturellement, d’autres animaux sont de sortie quand le soleil se couche. – Scott D. Sampson

Les sorties nocturnes peuvent être simples et courtes : une balade pour faire le tour du quartier, passer du temps dans le jardin… Par ailleurs, sortir au crépuscule et vivre la transition de la fin du jour à la tombée de la nuit puis à la complète obscurité peut permettre à certains enfants de dépasser leur peur du noir.

Il existe peu d’expériences plus intenses qu’être allongé sous un ciel nocturne constellé d’étoiles. – Scott D. Sampson

5.Ajouter des éléments naturels dans les espaces de jeu des enfants

Qu’il s’agisse de la cour d’école, du jardin ou de la cour de la maison, l’addition d’éléments naturels comme des pierres, des rondins, de l’eau et des bâtons ont toutes les chances de transformer le jeu à l’extérieur. -Scott D. Sampson

Le but est de permettre à l’imagination des enfants ainsi qu’à leur corps de se déployer en toute liberté… à condition de vraiment laisser les enfants aux commandes :).

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Source : Comment élever un enfant sauvage en ville de Scott D. Sampson (éditions Les Arènes). Disponible en médiathèque, en librairie ou sur internet.

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