La parentalité bienveillante : une façon d’être en relation avant tout

parentalité bienveillante découragement

Crédit illustration : freepik.com

Quand parentalité bienveillante rime avec perte de spontanéité et découragement…

Quand on s’engage dans le chemin de la parentalité bienveillante, un des écueils peut être d’avoir l’impression de perdre en liberté et en spontanéité.

Nous pouvons être amenés à nous demander si nous devons vraiment soupeser l’impact de chacun de nos mots, si nous devons réfléchir à chacune des tournures de nos phrases, si nous devons redouter à chaque crise les conséquences de nos paroles et nos actes sur le développement de nos enfants.

En fait, il s’agit plutôt d’apprendre de nouvelles compétences relationnelles et émotionnelles, comme on le ferait pour une langue étrangère. Or l’apprentissage de n’importe quelle nouvelle compétence  implique l’abandon temporaire d’une certaine spontanéité, de l’entraînement avec des tâtonnements et essais-erreurs avant de pouvoir interpréter la “musique” à sa façon.

… garder les valeurs en tête…

Apprendre le langage de la communication bienveillante dans le cadre de la parentalité est d’autant plus difficile que ce processus requiert le désapprentissage de l’ancien discours, issu d’une vie entière : celui que les générations précédentes nous ont légué.

Cet ancien discours est constitué de tout ce qu’on nous avons pu entendre enfants :

– Pourquoi tu ne peux jamais… ?

– Tu seras toujours un…

– Tu ne fais jamais…

– Qui a fait ça ?

– C’est quoi ton problème ?

– Si tu fais ça, alors tu sera privé de…

-Tu n’as pas vraiment mal/ ça ne fait pas peur.

– Arrête de.. sinon tu vas en prendre une/ tu iras au coin…

-Qu’est-ce que j’ai fait pour avoir un enfant pareil ?

Une idée forte sur laquelle nous pouvons nous appuyer pour revenir aux principes de la parentalité bienveillante quand on se sent découragé, à bout, en colère est celle de sa finalité :  il s’agit d’un processus qui a pour but d’humaniser. Or on n’a jamais vu un enfant qui soit devenu un être humain plus aimant à coups de punitions, de fessées, de privations, d’insultes ou encore de menace.

 

citation sur la parentalité bienveillante

La parentalité bienveillante repose sur l’idée que la manière de parler et agir avec un enfant détermine le genre d’être humain qu’il va devenir. Avoir cette idée en tête permet d’envisager la parentalité comme un apprentissage et un enseignement : bien sûr que les conflits, la fatigue et la colère seront toujours présents, mais nous pouvons choisir de les voir comme des occasions de progresser et d’apprendre. Des occasions pour les parents d’affirmer les valeurs auxquelles ils croient et des occasions pour les enfants de développer des compétences émotionnelles et relationnelles.

… et se donner du temps et le droit à l’erreur.

Dans leur livre Parents épanouis, Enfants épanouis, Faber et Mazlish rapportent une anecdote sous forme d’histoire.

Trois travailleurs se font aborder par un villageois. ” Que faites-vous ? ” leur demande-t-il. Le premier travailleur répond : ” Je gagne ma vie. ” le deuxième dit : ” J’empile des briques. ” le troisième répond : ” Je construis une cathédrale. “.

Nous sommes, nous aussi, des travailleurs; notre travail est d’élever des enfants; nos briques sont nos réponses de tous les instants; et notre cathédrale sont des enfants pleinement humains.

 

Cette histoire nous rappelle à quel point chaque interaction participe à construire les compétences des enfants dans le temps. Il n’est jamais possible de faire cesser un comportement inacceptable une fois pour toutes, maintenant tout de suite pour la vie entière.

citation parentalité bienveillante

 

……………………………………………………..

Source : Parents épanouis, Enfants épanouis de Adele Faber et Helene Mazlish (éditions du Phare). Disponible en médiathèque, en librairie ou sur internet.

Commander Parents épanouis, Enfants épanouis sur Amazon, sur Decitre, sur Cultura ou sur la Fnac.