7 compétences émotionnelles à cultiver pour gagner en intelligence émotionnelles au service de la paix (adultes et enfants)

compétences émotionnelles pour gagner en intelligence émotionnelle

1. Identifier les émotions chez soi et chez les autres

Identifier les émotions permet de se rendre la vie plus facile et plus belle (par exemple, identifier les signes d’agacement chez quelqu’un avant qu’ils ne se transforment en colère, savoir identifier sa propre colère avant qu’elle ne se transforme en violence).

 

Des pistes pour s’entraîner (liens cliquables pour accéder aux ressources) :

Des livres à lire pour nommer les émotions et enrichir le vocabulaire émotionnel

– La roue des émotions pour comprendre ce qu’est une émotion et quelles sont les émotions primaires

– Je décris mon émotion : un outil pour  observer les états émotionnels intérieurs à travers les différentes facettes des émotions (pensées, sensations, intensité, tendances à l’action)

Les synonymes des émotions : affiner la conscience émotionnelle en possédant des mots reflétant les nuances des émotions

 

2. Comprendre ses émotions

On a tendance à confondre le déclencheur (ex : une remarque, une critique) et l’émotion elle-même (ex : la colère, la peur, la tristesse). Apprendre à raisonner en termes de besoins et à comprendre la véritable nature des émotions (des messages au service la vie qui alertent sur des besoins non satisfaits et qui s’éteignent que le message est entendu) permet de gagner en intelligence émotionnelle.

 

Des pistes pour s’entraîner (liens cliquables pour accéder aux ressources) :

Les cartes des besoins : un outil qui permet d’identifier certains de nos besoins, d’évaluer dans quelle mesure ceux-ci sont satisfaits… et de voir comment nourrir des besoins insatisfaits. Cet outil permet également de garder en tête quels sont les besoins fondamentaux qui nous animent et comment en prendre soin au quotidien pour cultiver une paix intérieur (comme une sorte d’outil « préventif » de la violence). Nous ne pouvons réellement offrir avec amour que dans la mesure où nous recevons nous-mêmes de l’amour et de la compréhension (de la part des autres mais également de nous-mêmes envers nous-mêmes).

-Concilier les besoins : à partir des cartes des besoins, piocher une carte qui exprime un besoin, se donner un moment en contact avec ce besoin pour le définir et se rappeler des expériences en lien avec ce besoin, faire la différence entre stratégies (les moyens pour les satisfaire) et besoin fondamental (le besoin essentiel à ne pas confondre avec les moyens pour le satisfaire), se mettre par deux (enfants/ enfants, adultes/ adultes ou adultes/ enfants) et trouver des solutions pour concilier les besoins de chacun (pour une activité d’une heure, pour un après midi, pour des situations de la vie quotidienne) puis recommencer par 3, par 4 et trouver des solutions (des stratégies) pour concilier les besoins de chacun.

 

3. Accueillir et utiliser les émotions comme des messagères

Utiliser le message véhiculé par l’émotion permet de mettre en oeuvre les changements nécessaires à un retour à l’équilibre (exemples : quels changements apporter pour diminuer la colère qui m’indique que mon intégrité est menacée ? vers qui me tourner pour diminuer ma tristesse qui indique que j’ai besoin de réconfort et de compréhension ? ).

 

Des pistes pour s’entraîner (liens cliquables pour accéder aux ressources) :

-L’escalier des émotions pour accueillir ses propres émotions

-La métaphore de la flamme : un outil pour apprivoiser les émotions fortes

 

4. Exprimer les émotions

Mettre des mots sur les émotions les calme et permet de les exprimer de manière acceptable et constructive.  Exprimer ses émotions à la bonne personne, au bon moment, de la bonne manière et à la bonne intensité n’est pas facile mais peut s’acquérir dans un apprentissage qui prend du temps.

 

Des exercices pour s’entraîner à exprimer les besoins et les émotions :

– Transformer des messages Tu en messages Je : reformuler ces phrases en remplaçant les “tu” par des “je” qui exprime les besoins personnels et les émotions ressenties -> Tu m’énerves, Tu n’en fais qu’à ta tête, Tu n’es jamais content, Tu es méchant, Tu as encore oublié de vider le lave vaisselle, Tu es nul, Tu es trop excité, Tu fais trop de bruit (exemple : Je suis agacée, J’ai besoin de respect/ de calme…)

-Pour les adultes, s’entraîner à l’écoute empathique et active à travers l’accueil des émotions (refléter les émotions et les besoins positifs sous-jacents qui entraînent des comportements qu’on estime inappropriés) : enfant qui ne veut pas aller à l’école, enfant qui ne veut pas éteindre la télé, enfant qui ne range pas et continue à jouer, enfant qui fait une crise après une super journée au parc d’attraction.

 

5. Réguler les émotions

Une stratégie pour réguler les émotions est adéquate si elle permet de maîtriser ou diminuer l’impact de l’agression sur le bien-être général, si cette stratégie nous permet de nous sentir durablement bien physiquement et psychologiquement.

 

Des outils de régulation émotionnelle téléchargeables gratuitement :

-La roue de la colère : un outil pour exprimer la colère de manière respectueuse

-8 fiches de gestion émotionnelle pour les enfants à télécharger (colère, tristesse, peur, honte, stress, jalousie, timidité, découragement)

 

6.Aborder les conflits sans violence

Offrir un temps de retour au calme et de reconnexion afin de permettre une résolution des conflits non violente. En effet, la reconnexion émotionnelle et le rétablissement du lien est un pré-requis avant de penser à des solutions pour résoudre le conflit.

 

Des ressources utilisables en classe ou à la maison :

-La roue des choix pour résoudre les conflits (utilisable à l’école et à la maison)

STOP-PLAN-ACTION : une affiche pour aider les enfants à résoudre leurs problèmes sans violence

 

7.Cultiver les émotions positives et les partager

Les émotions positives (gratitude, joie, espoir, sérénité, amour, fierté…) ont un effet d’élargissement. Elles élargissent l’éventail des possibilités que nous envisageons, ce qui nous rend plus réfléchis, plus créatifs et plus ouverts à la nouveauté.

Les émotions positives inondent notre cerveau de dopamine et de sérotonine et contribuent ainsi à notre bien-être et dynamisent les facultés d’apprentissage.

Pouvoir convoquer un état émotionnel positif est comme un trésor que l’on garde toujours au fond de soi et à la source duquel on peut venir puiser tout au long de la vie, en particulier dans les moments difficiles.

 

Quelques exercices et outils pour cultiver les émotions positives :

-La roue de la psychologie positive : pour cultiver le bonheur avec les enfants

-Cultiver la gratitude à la maison avec le bocal des kifs ou en classe avec la douche chaude

-Les pétales du bonheur : une activité de psychologie positive pour les enfants (bien-être, confiance, altruisme)