La discipline positive part du principe que l’encouragement est à l’enfant ce que l’eau est à la plante.

L’objectif de la discipline positive est de communiquer plus sereinement avec ses enfants, de dépasser le conflit et l’énervement à la maison.


 Sur quels principes est basée la discipline positive ?

Les encouragements

Ils sont plus efficaces que les disputes : encourageons au lieu de gronder ! Je vous invite à lire cet article : 30 propositions pour encourager efficacement.

La valorisation des réussites

La valorisation des réussites valorise l’enfant : même si l’enfant récolte une mauvaise note à l’école, valorisez ce qui est fait, les exercices réussis, les progressions par-rapport à l’évaluation précédente.

L’analyse des obstacles à la réussite

Cela permet à l’enfant de les exprimer, des les comprendre et d’anticiper une stratégie pour y remédier : que s’est-il passé lors de cette dictée ? qu’est-ce qui t’a posé problème ? comment vas-tu faire la semaine prochaine ? qu’est-ce qu’on peut changer ?

La confiance dans les capacités de l’enfant

Cette confiance de votre lui donnera confiance en lui par miroir : il a tous les moyens de réussir. Je vous invite à consulter l’article “Faisons confiance à nos enfants” pour accompagner votre enfant avec confiance.

L’implication de l’enfant

Impliquer l’enfant dans ses apprentissages (scolaires ou autres), lui poser des questions pour l’inciter à verbaliser ses manières de faire lui permet de comprendre et de retenir les apprentissages en questions : comment as-tu fait pour réussir ? comment t’ y es-tu pris ? comment peux-tu faire encore mieux la prochaine fois ?


Comment mettre en oeuvre la discipline positive à la maison ?

1. Impliquons nos enfants avec des questions

Interrogeons-les sur l’attitude à adopter dans une circonstance donnée plutôt que leur imposer une solution venant de nous. Par exemple, demandons : “que dois-tu faire avec le verre d’eau que tu as renversé ?” au lieu de punir, d’essuyer à sa place ou de lui ordonner d’aller chercher l’éponge.

2. Laissons nos enfants trouver eux-mêmes la solution à un problème

Les enfants appliqueront plus facilement une solution qu’ils auront trouvée eux-mêmes que celle imposée par les adultes. Je vous recommande l’article à ce lien pour favoriser l’adhésion des enfants aux règles de la vie collective.

3. Dédramatisons

Une assiette ou un verre renversé n’est pas un drame, il suffit de nettoyer et l’enfant peut très bien le faire lui-même; un maillot tâché n’est pas un drame, il passe à la machine à laver; un enfant qui saute dans les flaques n’est pas un drame, vous le changerez et le sécherez une fois rentrés à la maison; une mauvaise note n’est pas un drame, ce sont les progrès et les objectifs personnels qui comptent.

4. Soyons positifs et bienveillants

N’hésitons pas à encourager, valoriser tout en étant ferme sur les principes de base (et notamment on ne tape pas, on ne dit pas de gros mots, on respecte les autres, on se couche tôt, on a le droit de se tromper mais on a le devoir de se donner les moyens d’atteindre ses objectifs personnels). Pour vous aider dans la gestion des conflits et oppositions, je vous conseille 5 livres dans cet article.


Stéphane Clerget, pédopsychiatre, nous donne quelques pistes concrètes au quotidien : en cas de non respect des consignes, il est nécessaire que les parents comprennent pourquoi l’enfant s’oppose.

– Ses besoins sont-il respectés (en termes de faim, de sommeil…) ?
– L’enfant a-t-il eu un temps de câlin suffisant ?
– L’enfant a-t-il eu un temps de jeu suffisant ?
– L’enfant a-t-il compris les consignes ?

Si les couchers sont difficiles, les parents peuvent essayer d’en identifier les causes :

  • peut-être l’enfant a-t-il envie de rester avec ses parents car il ne les a pas vu assez longtemps.

Dans ce cas, proposez lui de rester discuter 20 minutes avec lui.

  • peut-être l’enfant ressent-il une injustice car il est obligé d’aller se coucher en même temps que ses frères et soeurs plus jeunes.

Dans ce cas, accordez lui un temps de veille plus long.

  • peut-être l’enfant n’a-t-il pas sommeil.

Dans ce cas, accordez lui un temps supplémentaire de jeu calme ou de lecture dans sa chambre.

Quoiqu’il en soit, le Dr. Clerget déconseille les reproches, punitionset autres fessées. Les sanctions (et non pas les punitions : découvrez la différence ici) sont toujours possibles mais doivent dans ce cas concerner des activités non nécessaires à l’équilibre de l’enfant. Ainsi priver de jeux vidéo est envisageable mais pas de sport si c’est le seul domaine dans lequel l’enfant excelle.

Vous pouvez retrouver une vidéo plus complète au sujet de la discipline positive à ce lien : http://www.francetvinfo.fr/education-la-discipline-positive_599007.html

encouragement

 

Comment ça se passe chez vous ? Etes-vous déjà sur le chemin de la discipline positive ? Quels bénéfices en avez-vous retirés ?