Parents : communiquez par le jeu !

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Le rire est une décharge émotionnelle qui donne autant de résultat sur l’équilibre des êtres humains qu’une bonne crise de larmes. – Catherine Dumonteil Kremer

Le jeu et les rires partagés sont des valeurs sûres pour :

  • se connecter et créer du lien
  • remplir le réservoir affectif des adultes et des enfants
  • rediriger un comportement inapproprié
  • relâcher la tension dans la relation
  • donner de l’attention
  • se détendre

C’est tout le principe de la parentalité ludique telle que proposée par Lawrence Cohen dans son livre Qui veut jouer avec moi ?

jeu parents enfants

 

On pensera à demander systématiquement à l’enfant s’il est d’accord pour qu’on le touche avant de s’engager dans un jeu qui nécessite du contact. On respectera également ses demandes s’il souhaite arrêter.

On utilisera toujours les bienfaits de l’exagération : une voix terrorisée, une réaction disproportionnée à la situation, des expressions faciales simulées, des airs ahuris, des chutes et des maladresses, des cris de détresse… L’exagération est une attitude précieuse qui déclenche le rire et permet le relâchement des tensions.

5 idées pour relâcher les tensions familiales

1.Le jeu du pizzaïlo qui prépare une pizza spéciale

L’adulte est le pizzaïlo et l’enfant est la pâte à pizza. L’adulte pétris la pâte à pizza (mais sans violence ou chatouille non désirée) puis étale la sauce tomate en passant les mains sur le ventre de l’enfant, dépose le fromage en faisant des petits pics sur son corps, ajoute des herbes et de l’huile piquante. On pourra demander si l’huile n’est pas trop pimentée, si elle ne pique pas trop, si on peut en mettre un peu plus.

On se laissera porter par l’inspiration pour ajouter des ingrédients et trouver de nouveaux gestes qui renforcent le lien.

Pour finir, on frictionnera l’enfant pour simuler la chaleur du four… et le plat est prêt ! Qui en veut :) ?

 

2.Le jeu du shampoing magique

On pourra proposer aux enfants de nous coiffer, voire de nous faire un shampoing selon leur propre inspiration (par exemple au dessus d’un lavabo ou d’une bassine, voir dehors en été).

Ils pourront inventer des coiffures loufoques, nous mettre des accessoires dans les cheveux, sculpter les cheveux à l’aide de gel coiffant ou d’eau, faire de la mousse pour nous faire une barbe de Père Noël…

On pourra se prêter au jeu en faisant des grimaces ou en exagérant notre étonnement ou notre outrance. On pourra faire des photos.

On pourra ensuite échanger les rôles :).

 

3.Le jeu du stop

Le jeu du stop fait en sorte que les enfants fassent l’expérience du pouvoir car ils seront entendus dans leur refus.

Quand nous devons faire là l’enfant quelque chose qu’il n’aime pas (lui couper les ongles, lui laver les cheveux, le moucher…), on pourra lui proposer d’arrêter complètement quand il dira “stop”. On s’arrêtera au premier stop de manière exagérée : avec un air stupide, en s’immobilisant comme une statue, en bougeant seulement les yeux…

Au bout d’un temps qu’on estimera en fonction de la situation, on reprendra la tâche toujours en gardant à l’esprit qu’on devra impérativement s’interrompre au premier stop. On pourra ajouter une autre dimension en faisant semblant de mal entendre tout en arrêtant notre geste sans se figer : qu’est-ce que tu as dit ? tu as dit de continuer, c’est bien cela ? tu peux répéter, je n’ai pas bien entendu ? ah, tu as dit stop… oh, il faut viiiite que je m’immobilise !

Ce jeu participe également à renforcer la confiance que nos enfants nous porteront car ils sauront que nous sommes capables de nous arrêter quand ils le demandent.

 

4.Le jeu de trappe trappe

Il suffit de s’approcher de l’enfant comme si on allait l’attraper mais sans jamais réussir. On y mettra l’enthousiasme nécessaire en laissant l’enfant s’échapper et en prenant l’air dépité de celui ou celle qui ne comprend pas ce qui lui arrive.

 

5. Le jeu de l’écoute

Il s’agit de consacrer un temps limité à un seul enfant et de faire avec lui exactement ce qu’il souhaite. Il est notre guide et ce temps permet à la fois de nourrir son besoin d’attention, d’appartenance, d’amour inconditionnel mais aussi de lui laisser l’initiative des activités liées à ses besoins du moment (décharge émotionnelle, remplissage du réservoir affectif…).

Il risque de proposer des jeux que nous n’aimons pas et nous le ferons car c’est une manière pour lui de vérifier que nous tenons parole.

On pourra utiliser un timer pour cadrer le temps consacré au jeu de l’écoute. Il est possible que des tensions profondes soient mises au jour lors de ces jeux : les enfants peuvent pleurer après avoir ri et c’est le signe que l’enfant se sent assez en sécurité pour évacuer ses émotions (tristesse, colère, peur…).

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Source : Une nouvelle autorité sans punition ni fessée de Catherine Dumonteil Kremer (éditions Nathan). Disponible en médiathèque, en librairie ou sur internet.

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