L’escalier pour accueillir mes émotions : un outil de gestion émotionnelle pour les enfants

L'escalier pour accueillir mes émotions

Tant que le cerveau n’a pas atteint sa pleine maturité (pas avant 20 ans, certains chercheurs affirmant même vers 30 ans), les processus de gestion des émotions ne sont pas totalement fonctionnels.

L’enfant a alors des difficultés à contrôler et maîtriser ses réactions émotionnelles. L’enfant n’est pas en mesure de gérer l’ensemble des émotions qui affluent en lui du fait de l’incomplétude de ses réseaux neuronaux. Le cortex préfrontal est incapable de jouer son rôle de régulateur des émotions fortes.

L’apprentissage du langage des émotions aura alors sur l’enfant un impact sur son comportement social, et notamment sa capacité à surmonter le stress, à gérer son agressivité et à exprimer ses affects.

Par ailleurs, un enfant qui enfouit ses émotions, ses peurs, qui ne peut pas manifester sa joie ou sa colère, n’apprend pas à tenir compte de ce que lui ou les autres ressentent. Il ne développe pas d’empathie, pas de bienveillance : ni pour lui-même, ni pour les autres.

Quand un enfant apprend à repérer ses émotions et à repérer le message envoyé par son corps, il arrive mieux à s’adapter et à comprendre ce qui compte pour lui mais aussi pour les autres.

Avec cet outil de gestion émotionnelle, les enfants pourront s’entraîner à reconnaître leurs émotions et les accueillir comme des messages sur eux mêmes. L’escalier des émotions s’articule autour de 6 étapes ;

1. Où sens-tu l’émotion dans ton corps ?

Cette première étape permet de relier les émotions dans la tête et dans le corps (un tiraillement, un pincement, des mains moites, un serrement dans la poitrine…).

2. Centration sur la perception

Tu te centres sur ta perception corporelle et tu ne cherches pas à la modifier.

3. Respiration

Tu prends conscience de ta respiration, de son mouvement, et tu mets ta respiration à l’endroit de ton corps où se trouve ton émotion. Tu respires dans ce point comme si l’air entrait et sortait de cet endroit de ton corps.

4. Observation des pensées

Tu observes tout ce qui se passe. Dès que tu vois des pensées comme « J’en ai marre, tout m’énerve, j’ai mal, ça suffit, c’est pas juste, j’aurais dû… », tu les laisses passer comme si tu étais une vache qui regarde un train passer.

Tu observes, c’est ta mission.

5.  Retour à l’endroit où se trouve l’émotion

Dès que tu te rends compte que tu t’es perdu dans tes pensées, tu reviens à l’endroit de ton corps où se trouve l’émotion, autant de fois que tes pensées de dispersent.

6. Élaboration des pensées

Est-ce ça n’a pas déjà un peu changé ?

Est-ce que ton émotion ne s’est pas déjà un peu transformée ?

Est-ce que tu ne te sens pas un peu moins triste, en colère ou toute autre émotion ?

Est-ce que tu ne vas pas finalement faire tout à fait autre chose que ce que tu aurais fait en étant sous l’emprise de ta tristesse, comme te mettre dans un coin et te sentir encore plus seul, ou te disputer avec le copain qui a déclenché ta colère ?

On pourra ajouter une septième étape : celle du partage avec l’enfant. Ce sera l’occasion de partager avec l’enfant la façon dont il a vécu cet épisode et les impressions qu’il a ressenties.

Lien pour téléchargement et impression : L'escalier pour accueillir mes émotions