L’estime de soi chez les adultes : comment la retrouver ?

estime de soi adultes

Médecin psychiatre, Christophe André nous aide à mieux comprendre les mécanismes de l’estime de soi. Les racines de soi se trouve dans l’enfance et la manière dont on a été considéré :

  • Est-ce que la famille dans laquelle je vivais m’a aimé inconditionnellement ? Est-ce que j’ai pu prendre des risques sans être puni pour avoir échoué ?
  • Est-ce que mes parents valorisaient mes réussites ? Est-ce qu’ils étaient compréhensifs envers mes échecs ?
  • Comment mes parents se comportaient-ils eux-mêmes ? Etaient-ils dans la peur d’agir, dans la peur du jugement d’autrui ?

 

Les différences entre les personnes à haute estime de soi et basse estime de soi

  • Les personnes à haute estime d’elles-mêmes

Les personnes à haute estime d’elles-mêmes sont capables de citer leurs qualités, osent agir et envisagent l’échec comme normal.

L’estime de soi n’est pas du narcissime : quand les gens progressent en estime de soi, ils s’oublient eux mêmes et se réjouissent de l’échanges avec d’autres personnes, dans le respect des spécifités de chacun.

 

  • Les personnes à basse estime d’elles mêmes

Les personnes à basse estime d’elles mêmes ont beaucoup de mal à se trouver des qualités et on tendance à les contre balancer avec des défauts ou des contre exemples. Elles ont peur de l’échec et du jugement négatif et s’identifient en tant que personnes à l’échec.

Leur discours intérieur permanent est négatif, comme une radio critique qui dévalorise et intoxique : tu n’y arriveras pas, tu vas échouer, c’est même pas la peine d’essayer, tout le monde se fiche de toi.

 

Des voies de réflexion pour retrouver l’estime de soi chez les adultes

  • Faire preuve d’humilité

L’humilité consiste à se penser comme égal : Je ne suis ni supérieur, je ne suis ni inférieur à qui que ce soit. Je ne cherche donc à dominer personne et je ne me sens dévalorisé par personne. Je suis plutôt dans la recherche de l’échange, du partage, de la croissance personnelle et du développement de compétences relationnelles.

Mieux vaut nous accepter imparfait que ne pas nous accepter nous-mêmes du tout.

Pour aller plus loin : Notre terrain émotionnel : l’identifier pour sortir du camouflage des émotions authentiques (couple, famille, travail…)

  • Se réjouir des échanges

Les personnes à haute estime d’elles-mêmes se réjouissent d’être entourées de personnes qui sont intéressantes plutôt que s’enfoncer (je suis nul, elles se fichent de mon avis) ou que se comparer (j’en sais moins qu’elle, j’ai moins fait de choses dans ma vie qu’elle…). Christophe André parle de “folie comparative”. Plus on se compare, plus on ressent de l’insatisfaction.

  • Accepter l’erreur et l’échec

Nous sommes souvent trop sévères avec nous même, trop perfectionnistes : nous pouvons être notre propre ami, nous respecter comme nous respectons un ami. Refuser de s’accepter imparfait est une défense inutile. Si nous cherchons à agir seulement de manière parfaite, nous allons quasiment systématiquement renoncer d’agir. Le perfectionnisme rend malheureux quand il nous fait croire qu’en agissant parfaitement (ou en ayant l’air parfait), nous pourrons éviter reproches, jugements ou honte. En effet, le perfectionnisme s’accompagne de la peur d’échouer, de se tromper, de décevoir, d’être critiqué. Le perfectionnisme est finalement une forme de honte. Pour Brene Brown, docteure en sciences humaines et spécialiste de la vulnérabilité, l’essence même du perfectionnisme est de tenter d’obtenir l’approbation des autres.

Faire preuve de bienveillance envers soi-même est une manière d’accepter les émotions douloureuses plutôt que chercher à les nier ou à en attribuer une cause (externe – “c’est sa faute à elle” – ou interne – “c’est ma faute”). Devenir des amis bienveillants pour nous-mêmes, c’est finalement faire preuve de douceur envers nous-mêmes.

Un exercice pour y parvenir peut être de noter chaque jour dans un journal une chose pour laquelle nous nous sentons mal ou honteux.se, pour laquelle nous nous jugeons négativement Nous nous mettrons alors dans la peau d’un ami bienveillant (qui veut notre bien) et écrirons quelques mots de douceur, de gentillesse, de réconfort envers nous-mêmes.

Lire aussi : Autobienveillance et estime de soi : 4 manières de faire preuve de douceur envers soi-même

……………………………………………………………………………….

Source : Imparfaits, libres et heureux de Christophe André (éditions Odile Jacob poche). Disponible en médiathèque, en librairie ou sur internet.

Commander Imparfaits, libres et heureux sur Amazon, sur Decitre, sur Cultura ou sur la Fnac.

imparfaits libres et heureux

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer