Guérir de son passé, libérer les émotions bloquées

libérer les émotions

Honte, culpabilité, croyances négatives sur soi sont des résidus d’émotions anciennes restées bloquées en soi. Il est important de retrouver l’événement ou la situation qui a pu engendrer ces sentiments et d’exprimer les colères, peurs, douleurs et/ou tristesses refoulées. Un véritable travail de deuil des manques et de guérison des blessures a besoin de prendre place. – Isabelle Filliozat

 

8 étapes pour comprendre les réactions qui nous dépassent

Reconnaître la réalité de son histoire

Sortir de l’idéalisation de nos parents (ou de la relation que nous aurions aimé avoir avec eux) nous ouvre le droit à regarder la réalité de ce que nous avons vécu et ressenti. C’est le premier pas pour libérer nos émotions.

 

Lever le voile de l’oubli

Quand la colère ou la tristesse est libérée, quand on ose vivre l’émotion (crier, écrire, taper dans un coussin, pleurer…), les souvenirs resurgissent sans masque ou distorsion.

Dans la plupart des cas, ce travail doit se faire à travers l’accompagnement d’un psychothérapeute professionnel.

 

Faire le tri et clarifier le chaos émotionnel

Identifier chaque émotion et ses causes, redonner sa fonction à chaque émotion et lui attribuer sa juste place.

causes des émotions

Ressentir et traverser, libérer les émotions

Selon les cas, les émotions bloquées qui ressurgissent grâce à ce travail sur soi peuvent être de la colère, de la tristesse, du dégoût, voire de la rage ou une forte douleur.

Ces émotions sont légitimes et sont justement là pour restaurer notre identité, notre intégrité. Elles doivent être ressenties et traversées, sous peine que la blessure devienne traumatisme. La colère saine est l’émotion de réparation du sentiment de soi.

 

Guérison intérieure

L’adulte d’aujourd’hui va fournir à l’enfant intérieur ce dont ce dernier avait besoin hier : écoute, respect, tendresse, protection, information, empathie…

 

Expression aux responsables

Se donner la permission de rétablir notre vérité, d’exprimer des émotions saines et réparatrices passent par l’expression de ces émotions aux personnes responsables des blessures d’antan (parents, enseignants, membres de la famille…).

Il ne s’agit ici ni de reproches ni de culpabilisation et encore moins d’accusation. L’objectif est de parler de soi, de partager la souffrance et le vécu (décrire les faits objectivement comme une caméra, exprimer les émotions justes et les besoins non satisfaits, formuler une demande de réparation). Cela peut se faire sous forme de lettre (à envoyer à la personne si elle est encore vivante ou à brûler en lui adressant si elle est décédée).

 

Demande de réparation

La réparation peut simplement être une reconnaissance de la souffrance d’enfant. Pour certaines personnes, cela pourra par exemple passer par le remboursement de l’accompagnement psychothérapeutique par la personne à l’origine du traumatisme.

 

Quand les émotions ont été entendues, les blessures reconnues, la réparation reçue, la compassion et le pardon surviennent naturellement.

En revanche, le pardon est impossible si la réalité de la souffrance n’a pas été reconnue, si la justice n’a pas été rétablie.

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Source : Que se passe-t-il en moi ? d’Isabelle Filliozat (édition Marabout Poche). Disponible en médiathèque, en librairie ou sur internet.

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