A force de lire et d’entendre des choses parfois vagues, parfois se réclamant d’un auteur ou d’un autre, parfois moralisatrices sur la parentalité positive, j’en suis venue à me demander ce que cette notion recouvre réellement pour MOI.

Je trouve que cette vidéo d’Isabelle résume bien les grands principes que j’essaie d’appliquer au quotidien… je dis “j’essaie” car comme le dit si bien Isabelle Filliozat : “Il n’y a pas de parents parfaits” :-).

Je la partage avec vous car je l’ai trouvée courte et synthétique.

Je ne suis pas sûre qu’on puisse donner UNE définition de la parentalité positive mais de cette vidéo et des livres, des sites, des blogs et autres vidéos que j’ai consultés, j’en ai déduit ce que la parentalité signifie pour moi au quotidien.

Mes 6 “balises” parentalité positive

1. Je ne cherche pas à détruire ou empêcher un comportement.

Je cherche à :

  • observer,
  • comprendre,
  • à passer en consigne positive et à donner des consignes plutôt que des interdits : « Ne mets pas ce caillou à la bouche » devient « Laisse ce caillou par terre »,
  • proposer des alternatives : « Tu préfères mettre tes chaussures ou tes bottes ? », « Tu veux mettre tes chaussures après ou avant ton manteau ? »,
  • considérer mon enfant comme un être à part entière en devenir.

La Communication Non Violente part du principe que si nous nous concentrons sur le fait d’éliminer quelque chose, nous créons de la violence. Chaque fois que nous voulons empêcher quelque chose, la violence semble plus attirante. Je vous invite à regarder la vidéo 6 de Marshall Rosenberg, fondateur de la Communication Non Violente, pour comprendre les mécaniques en jeu (à partir de 6min 25sec).

2. Je remarque et je valorise les attitudes et comportements que j’estime bons de la part de mon enfant.

Si je concentre mon attention sur les comportements à éviter, alors devinez quel sera le seul moyen de mon enfant pour attirer mon attention :-) ?

3. J’encourage plus que je ne complimente.

J’ai rédigé un article avec des idées d’encouragement pour les jours où nous sommes en panne d’inspiration : 30 propositions pour encourager les enfants plutôt que les complimenter

4. Je ne considère pas que l’enfant est mauvais par nature.

Sur ce point, Isabelle Filliozat rejoint Marshall Rosenberg : nous avons besoin d’oublier l’idée complètement folle selon laquelle la nature de l’être humain est malfaisante. Vous pouvez consulter cette vidéo pour une introduction aux principes de la Communication Non Violente : CNV : objectifs et principes de la Communication Non Violente en vidéo – 1/9

5. Je fais preuve d’empathie.

Si mon enfant fonce dans un mur à vélo, quelle est la manière la plus positive et bienveillante d’intervenir ?

Dire : “Tu es maladroit(e), fais donc attention !”

ou dire : “Je pense que tu es fatigué(e), tu as très bien conduit jusqu’à maintenant. Maintenant, on fait encore 5 minutes de vélo ou tu préfères rentrer ?”

6. Je suis attentive aux rôles des étiquettes apposées sur les enfants.

Là encore, Marshall Rosenberg et Isabelle Filliozat sont d’accord : les comportements s’auto-renforcent à cause des étiquettes.

mes 6 balises parentalité positive

Et vous, quelles sont vos “balises” dans la brume :-) ? Qu’est-ce que la parentalité positive signifie et recouvre pour vous ?