Petite astuce de parent (presque) indigne pour faire les devoirs

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Jeudi soir dernier, nous rentrions du cours de cirque de ma fille à 19 heures passées et, bien que nous avions avancé les devoirs, il restait quelques notions pas tout à fait acquises à retravailler (pas de bol, ma fille a cirque les jeudis soirs de 17h30 à 18h30 et le vendredi est justement le jour de la dictée avec la plus grosse quantité de devoirs de la semaine la veille…).

Arrivées à la maison, ma fille – presque 8 ans – avait trèèès faim (forcément) mais je n’avais riiiien de prêt (forcément). Dans ma tête, ça a carburé : comment préparer le repas tout en avançant sur les devoirs sans que ma fille se braque (ni moi au passage tant qu’à faire) ? Et là, ça a fait tilt : on va passer par l’humour et prendre le contre pied de ce qu’un parent est supposé faire. J’ai donc préparé quelques phrases à trou sur le grand tableau noir mobile (en fonction des mots à retravailler) en lui disant bien fort et de manière théâtrale : “Surtout, tu ne touches pas aux phrases tant que je fais à manger. On les fera ensemble. Tu m’attends bien, hein !” puis j’ai ajouté sur le ton du défi : “De toutes façons, je crois bien que c’est trop difficile pour toi.”

J’avais placé le tableau au fond de notre pièce principale et je me suis affairée aux fourneaux. Je l’ai entendue se déplacer et je me suis retournée avec un regard mi-réprobateur, mi-amusé en lui disant : “J’espère que tu ne vas pas faire tes devoirs toute seule, tu m’attends bien, je t’ai déjà prévenue”. Je me suis à nouveau retournée en faisant un peu de bruit et en prenant du temps pour faire cuire mes pâtes trois minutes (ben oui, j’allais pas non plus me lancer dans la fabrication de lasagnes maison…). Tant que j’entendais la craie sur le tableau, je faisais semblant d’être occupée puis ma fille est venue tourner autour de moi, comme pour attirer mon attention. Je me suis alors retournée et j’ai regardé le tableau (qu’elle avait rempli) en m’écriant : “Quoi, tu as osé faire les devoirs sans moi ?”. Je suis alors allée voir le tableau et, croyez le ou non, tout était correct. J’ai alors dit sur un ton de dépit : “Non seulement tu fais les devoirs sans moi, mais en plus tout est correct. Je me sens tellement inutile, bouhouuu. Bientôt, c’est toi qui va même faire à manger dans cette maison !”.

Ma fille était toute fière non seulement d’avoir réussi seule mais aussi (et surtout) de m’avoir “joué un tour”. J’ai utilisé à nouveau cette approche, inspiré par la parentalité ludique, hier (car ma fille est rentrée à 18h30 après avoir été invitée à jouer chez une aime). Elle m’a vue venir avec mes gros sabots et est rentrée dans mon jeu : “Ah, tu veux dire que c’est les devoirs que je suis supposée faire toute seule, maman ?”.

J’aime beaucoup cette approche ludique parce qu’elle crée de la connexion là où il pourrait y avoir conflit. Je ne dis pas que cette astuce marchera à tous les coups ni qu’elle peut fonctionner avec tous les enfants mais elle nous a déjà sauvé deux soirées  et cela a le mérite d’être partagé :).

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