4 pratiques qui rendent la vie plus belle (et rechargent les batteries quand on est à bout)

(et rechargent les batteries quand on est à bout)

1.Exprimer de la gratitude

Exprimer de la gratitude permet de nourrir la bienveillance au quotidien, de lui donner du “carburant” et de développer une pratique qui favorise le choix et les interactions respectueuses.

Cette activité peut être réalisée seul.e (tenue d’un carnet de gratitude quotidien individuel) ou en famille.

En famille, il est possible de discuter de la signification de la gratitude et du sentiment de gratitude autour d’un repas : c’est quoi être reconnaissant.e ? pour quoi et pour qui peut-on éprouver de la gratitude ?. On peut par exemple partir de citations comme source d’inspiration pour lancer le débat :

La gratitude est la mémoire du coeur. 

Plus vous pratiquez l’art de la gratitude, plus vous trouverez de raisons d’être reconnaissant. Evidemment, c’est une réalité. la gratitude est naturellement contagieuse. Elle redynamise tout le processus mental en activant toutes les autres attitudes, stimulant ainsi la créativité (Norman Vincent Peale).

Puis, à tour de rôle, chaque membre de la famille est invité à répondre à la question : pour quoi, pour qui éprouves-tu de la gratitude aujourd’hui ? Pour les plus jeunes, une seule réponse lui viendra peut-être, les plus grands peuvent donner l’exemple en citant trois de leurs petits (ou grands) bonheurs du jour (le sourire d’un inconnu, un bon repas, une réussite professionnelle/ scolaire, un jeu fait ensemble, un enfant qui a effectué ce qu’il avait à faire dans les temps…).

Il est possible de ritualiser encore plus cette expression de la gratitude :

  • sous forme d’un journal familial de la gratitude

On pourra noter la date sur chaque nouvelle page et chaque membre écrit (ou dessine pour les plus jeunes )un ou plusieurs motifs de gratitude. Les pages du journal peuvent se présenter ainsi : Mon besoin de______________ a été nourri aujourd’hui quand____________________. Le fait d’ajouter la notion de besoin permet d’ancrer encore plus les émotions positives ressenties (voir la liste des besoins ici)

  • sous forme d’un “bocal des kifs”

Tous les soirs, chaque membre de la famille écrit (ou dessine/ dicte pour les plus jeunes) ses petits et grands bonheurs du jour sur un morceau de papier de couleur (une couleur différente attribuée à chaque personne). Cela peut recouvrir diverses formes :

  • dire merci même pour des petites choses (à soi-même, aux autres, à la nature),
  • s’émerveiller des beautés de la nature ou des réalisations humaines (artistiques, sportives…)
  • raconter le ou les meilleurs moments de la journée (rires partagés, plats appréciés, bonne nouvelle, encouragement ou mot gentil reçu, jeu…)…

bocal des kifs gratitude famille

2.Déstresser

Utiliser la respiration est un excellent moyen de déstresser. Respirer selon un rythme précis permet de synchroniser les rythmes de la respiration et du coeur.

Dès qu’on se sent stressé (mâchoires qui se serrent, tête qui semble exploser, poings fermés, tensions dans le corps, envie de crier et/ou pleurer), on peut presser le bouton “pause” dans sa tête. Imaginer un bouton pause dans la tête comme un buzzer à presser permet de s’arrêter immédiatement pour ne pas risquer de faire quelque chose qu’on regretterait plus tard.

Commence alors la phase de respiration : on inspire en gonflant la poitrine (en comptant jusqu’à 4) et on expire en commençant par l’abdomen (en comptant à nouveau jusqu’à 4).

On crée un sentiment de gratitude ou d’appréciation en rappelant à la mémoire un souvenir où on a éprouvé ces sentiments positifs de bien-être et on les éprouve à nouveau maintenant.

On prend encore 6 à 8 inspirations tout en restant avec ce sentiment puis on vérifie ce qui se passe à l’intérieur : est-ce que les émotions ont changé ? est-ce que le corps s’est détendu ? est-ce que de nouvelles idées émergent pour gérer le problème ?

Les émotions positives ont en effet le pouvoir d’ouvrir les perspectives et de faire émerger des idées créatives (tandis que les émotions douloureuses, désagréables rétrécissent les perspectives et entravent le raisonnement logique).

3.Recharger les batteries

Quand on est à bout de patience et d’énergie, c’est que le corps et l’esprit envoient un signal : il est temps de recharger les batteries et le “réservoir émotionnel”. On peut alors se poser des questions pour revenir à un état émotionnel plus solide :

  • quand est-ce que je me sens le plus heureux.se ?
  • quelles activités m’apportent de la joie et du bien-être ?
  • avec quelles personnes est-ce que je me sens le plus moi-même ?
  • dans quels endroits est-ce que je me sens paisible et calme ?
  • quels sont mes besoins insatisfaits ? comment pourrais-je les nourrir ? 

Intégrer le plus souvent possible ces endroits, personnes et activités dans la vie permet de conserver un équilibre physique et émotionnel à long terme.

Pour aller plus loin : La balance du stress : une image pour prévenir l’épuisement parental (le burn out commence là où le stress s’arrête)

4.Prendre un moment intérieur

Cet exercice est sûrement le plus efficace mais également le plus difficile à mettre en pratique car il demande une certaine pratique et connaissance du fonctionnement des émotions (reconnaître les sensations dans le corps annonciatrices des émotions, nommer correctement les émotions, les relier à un besoin non satisfait, faire preuve d’auto empathie pour reconnaître ces émotions et ces besoins).

Prendre un moment d’introspection permet de se calmer quand on ressent du stress, de la colère ou d’autres émotions destructrices.

On pourra observer les symptômes : le stress et les émotions destructrices sont accompagnés de sensations physiques qui peuvent varier d’une personne à l’autre (rythme cardiaque élevé, mains moites, sensations de chaleur dans la nuque et sur le visage, poitrine ou gorge serrée. Les comportements en sont modifiés dans une ascension souvent violente : parler plus fort que d’habitude, dire des insultes, faire des remarques humiliantes, menacer, pousser/ frapper l’autre… Plus on arrive à se maîtriser tôt, plus on évite l’escalade de la violence.

Le processus de la Communication Non Violente permet ce retour à soi :

  • accueillir et nommer les émotions ressenties,

 

  • relier ces émotions à des besoins : trouver les pensées qui provoquent et alimentent cette colère et chercher le besoin insatisfait à l’origine de ces pensées,

 

  • ressentir les émotions et rester avec les besoins qui appellent l’attention de manière si pressante : respirer avec les émotions en localisant les sensations, reconnaître les besoins (“oui, c’est vrai, j’aurais aimé que_______________ parce que j’ai besoin de reconnaissance/ respect/ calme/ compréhension/ aide”),

 

  • se reconnecter avec son objectif et son intention dans la communication : qu’est-ce que je veux dans mes relations familiales ? qu’est-ce que je veux pour moi, pour mes besoins ? qu’est-ce que je veux pour mes enfants/ mon.ma partenaire, pour leurs besoins ? comment je peux formuler une demande qui puisse concilier mes besoins et les leurs ?,

 

  • agir à partir de cet espace de connexion avec soi-même, de son objectif et cette intention.

La roue des besoins peut être utile pour aider à clarifier les besoins : une fois sous les yeux, il est possible de les parcourir pour identifier les besoins insatisfaits qui pourraient engendrer les émotions désagréables.

 

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Source : Parents respectueux, enfants respectueux: Sept clés pour transformer les confits en coopération familiale de Sura Hart et Victoria Kindle Hodson (éditions Poche Marabout). Disponible en médiathèque, en librairie ou sur internet.

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