La métacognition, un incontournable de la prévention de l’échec scolaire

Commencer très tôt à dire ce qu’on a fait, ce qu’on fait, ce qu’on va faire (la métacognition) est un incontournable de la prévention de l’échec scolaire. La métacognition recouvre plusieurs aspects :

  • la connaissance qu’on peut avoir de processus cognitifs, d’opérations mentales nécessaires pour accomplir une tâche ;
  • la capacité à utiliser cette connaissance lors de l’accomplissement de la tâche

10 questions à poser aux enfants et adolescents pour apprendre à apprendre (métacognition)

  1. Comment as-tu procédé ? Par quoi as-tu commencé ? As-tu procédé par étapes ?
  2. Qu’est-ce qui t’a surpris dans cette activité ? Qu’est-ce qui t’a rassuré ?
  3. Qu’est-ce qui t’a aidé à réussir cette activité ? Fais la part de ce qui vient du travail lui-même, de tes propres compétences, des ressources que tu as mobilisées.
  4. Quelles difficultés as-tu rencontrées et comment les as-tu affrontées ?
  5. Qu’est-ce qui, peut-être, t’a manqué pour réussir ?
  6. Cette activité ressemble-t-elle à d’autres que tu as déjà faites ? Lesquelles ?
  7. Après coup, te dis-tu quelque part : « j’aurais pu procéder autrement » ?
  8. Qu’est-ce que tu penses avoir appris en faisant ce travail ? Ou que fallait-il connaître pour bien le réaliser ?
  9. Quels enseignements pourrais-tu tirer de ce travail pour d’autres, différents ? Si tu avais trois conseils à donner à un camarade qui aurait à faire le travail, que lui dirais-tu ?
  10. Qu’est-ce que tu vas modifier, après avoir réfléchi à tout ça ?

questions à poser aux enfants et adolescents pour apprendre à apprendre

 

Et en classe ?

Jean-Michel ZAKHARTCHOUK, auteur de Apprendre à apprendre, propose plusieurs conditions pour amener les élèves à pratiquer la métacognition en classe :

  • s’y exercer à l’occasion de tâches relativement simples, où l’attention n’est pas polarisée par la réussite de l’exercice;
  • créer un climat de confiance et d’acceptation des erreurs possibles pour que les élèves se sentent autorisés à évoquer leurs difficultés, leurs errements, ne se croient pas obligés de tenir un discours convenu pour faire plaisir au professeur;
  • poser des questions en « comment » plutôt qu’en « pourquoi » pour rassurer les apprenants en train d’exposer leur démarche;
  • combiner la prise de conscience des opérations effectuées pendant et après l’activité;
  • laisser l’élève lui-même effectuer cette réélaboration;
  • pratiquer fréquemment (seule une pratique fréquente permet peu à peu de s’approprier les clés d’une formation des élèves à la métacognition).

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Source : Apprendre à Apprendre de Jean-Michel ZAKHARTCHOUK (éditions Réseau Canopé)