4 trucs à savoir pour que les enfants écoutent mieux

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1. Utiliser STOP plutôt que « non »

Au lieu de dire « non » avec le visage crispé, on pourra dire « stop » ! Ainsi, nous interrompons le mouvement de l’enfant.

Quand nous disons « non », l’enfant est grondé, culpabilisé, alors que dans un « stop », il n’y a pas de honte, on a juste arrêté l’action.

 

2. Formuler des consignes positives

Expliquer aux enfants ce que nous ne voulons pas qu’ils fassent ne rend pas plus clair ce que nous voulons qu’ils fassent. En conséquence, si nous donnons des interdits formulés négativement, nous avons de grandes chances qu’ils ne soient pas respectés. Préférons les consignes positives.

Par exemple :

Au lieu de dire « Ne marche pas ici », dire « Marche plutôt de ce côté ».

Au lieu de dire « Tu n’as pas le droit d’utiliser la règle avec les feutres », dire « Avec la règle, tu prends le crayon ».

consignes positives éducation bienveillante

 

3. Remplir le réservoir affectif avec de l’amour comme carburant

Lorsque, par exemple, un enfant n’a pas le comportement attendu, ses parents vont avoir tendance à le « bouder » et ne le câliner que lorsqu’il redeviendra sage. Or, l’amour n’est pas une récompense, c’est un carburant.

l'amour est un carburant citation isabelle filliozat

L’enfant a besoin de ce carburant pour avoir les comportements appropriés. C’est quand il est carencé en amour qu’un enfant a des attitudes désespérées pour chercher à obtenir de l’attention.

Cela peut en effet paraître bizarre, mais c’est justement lorsque l’enfant fait une bêtise qu’il a le plus besoin d’entendre et de ressentir l’amour qu’on lui porte, et c’est également de cette manière que nous, parents, aurons le plus de chances de faire cesser des comportements problématiques et de faire en sorte que les choses rentrent dans l’ordre. Il est presque toujours voué à l’échec de vouloir rediriger un comportement inapproprié sans se connecter émotionnellement et/ou physiquement à l’enfant.

>>>Pour aller plus loin : Se connecter émotionnellement dans les crises avant de rediriger les comportement inappropriés.

 

N’oublions pas de dire tout notre amour à notre enfant ! Cela le nourrit. Il sera toujours sensible à l’amour que nous lui portons : lui consacrer du temps, le toucher, garder le contact, renouer la lien suite à un conflit, exprimer nos émotions de manière authentique….

 

Quand on touche un enfant, il sentira ce contact et libèrera de l’ocytocine, l’hormone du bien-être. Cela le sécurise.

ocytocine éducation

>>>Pour aller plus loin sur la notion de réservoir affectif : As-tu rempli un seau aujourd’hui ?

 

4. Connaître les étapes de développement des enfants

Nous avons tendance à interpréter les comportements de nos enfants comme s’il s’agissait d’oppositions systématiques.

Exemple : Quand vous dites à votre enfant « Ne touche pas à ça ». Non seulement, il le fait, mais en plus, il le fait en vous regardant bien dans les yeux, voire avec un petit sourire ! Nous, parents, interprétons souvent ce comportement comme de l’insolence.

étapes développement enfant 1 à 5 ans

étapes développement enfant 6 à 11 ans

Or un enfant de moins de 2 ans et demi ne peut pas encore visualiser mentalement d’images de l’action à faire ou à ne pas faire. Ses images à ce stade sont sensori-motrices, elles passent par la compréhension des sens et par la motricité : il a besoin de toucher, de faire avec des gestes.

Il regarde alors son parent pour bien vérifier que ce qu’il fait est correct, il recherche son assentiment. Un enfant qui vous regarde, alors qu’il est en train de transgresser un interdit, cherche seulement à s’approprier la consigne.

Concernant les caprices, ce sont des comportements que nous, parents, ne comprenons pas. Le comportement d’un enfant a toujours des causes. Il désire grandir, souhaite faire les choses correctement. S’il ne fait pas ce qu’on attend de lui, c’est peut-être parce que ce qu’on attend de lui n’est pas adapté à son âge ou que la manière dont on le lui demande n’est pas appropriée.

 

D’une manière générale, toutes les pulsions d’un enfant sont dirigées vers « grandir », « me construire », « être moi ». Plutôt que de chercher à contenir le comportement, nous avons plutôt intérêt à en déceler les causes.

Quels que soient les comportements de l’enfant, cela reflète un état intérieur que le parent se doit de comprendre (besoin de décharge, besoin physiologique, besoin de faire passer un message, etc.)  Contrairement à l’adulte, l’enfant, dans sa spontanéité, vit et exprime ses émotions sans complexe.

N’hésitons pas à communiquer avec d’autres parents : parfois, les problématiques que notre enfant rencontre sont les mêmes pour les autres enfants de cet âge-là !

 

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Source :  Le livre blanc de la parentalité positive de Isabelle Filliozat, publié par WeeLearn (enrichi avec des productions issues du blog).

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