4 clés du vivre ensemble (ou comment la Communication Non Violente rend la vie plus belle)

Et si le simple fait de nous connecter à nos émotions pouvait nous rendre la vie plus belle ? Le Dr Pascale Mohlo, formatrice en Communication Non Violente, nous expose dans cette conférence ses clés du vivre ensemble.

clés pour bien vivre ensemble

Source : De l’art de se rendre la vie plus belle | Pascale Molho | TEDxReims

1.Nommer mon ressenti et mes besoins

Quand nous sommes confrontés à des difficultés, nous réagissons la plupart du temps à partir de nos préjugés et de nos peurs. Nous passons la plus grande partie de nos vies dans notre tête. Pascale Molho va jusqu’à dire que nous sommes “des têtes à pattes déconnectées du reste de notre corps”.

Souvent, nous n’écoutons ce qui se passe dans notre corps que quand nous tombons malades.

La plupart d’entre nous sommes de gentilles personnes mortes. – Marshall Rosenberg

 

Alors, c’est quoi être vivant ?

  • Ressentir instant par instant ce qui se passe dans notre corps : nos émotions fortes (peur, colère…), nos sensations (cœur qui bat vite, mains moites, mâchoires serrées…), nos pensées (images d’ennemis, envie de vengeance…)
  • Se tourner vers l’intérieur et se mettre en lien avec nos besoins non satisfaits et nos aspirations
besoins cnv

Exemple de besoins humains vitaux

 

  • Nommer nos émotions et nos besoins : les émotions désagréables (indignation, colère…) nous mettent en lien avec un ou des besoins insatisfaits (par exemple, le besoin de respect) et nous devons faire grand cas de ces émotions car elles sont des signaux d’alarme qui doivent nous amener à en faire quelque chose.
vocabulaire des émotions

Vocabulaire des émotions

D’où vient la violence ?

  • Un déficit de langage intérieur

Des chercheurs en sciences de l’éducation ont montré que la violence est liée à l’incapacité à nommer ce qui se passe à l’intérieur de soi. On comprend mieux l’importance que revêt l’éducation à la communication et aux émotions.

  • Les peurs

On préfère souvent se taire même quand des émotions désagréables nous indiquent que nous devrions nous mettre en mouvement. C’est souvent la peur qui nous empêche d’oser dire, d’oser exposer notre vulnérabilité, d’oser exprimer nos émotions et nos besoins, d’oser formuler des demandes. Les peurs peuvent être alimentées par les préjugés, les jugements, les idées toutes faites, les étiquettes (que la société nous colle, que les autres nous collent, qu’on se colle soi-même), les présupposés (peur de la réaction de l’autre, de la sanction), l’ordre hiérarchique.

Afin de se relier à ce qui est vivant en nous et en autrui, nous gagnerions à surmonter nos peurs : en prendre conscience, les reconnaître, les ressentir physiquement, les mettre en lien avec des besoins non satisfaits, oser la vulnérabilité dans un langage personnel (s’exprimer en “je”) et authentique.

 

2.Considérer les besoins de l’autre comme aussi importants que les miens

Considérer que les besoins de chaque individu (enfants y compris) ont tous la même valeur aide à se libérer des exigences à l’égard d’autrui et à se relier à ce qui est vivant en lui.

Qu’est-ce qui l’anime ? Qu’est-ce qu’il ressent ? Quels sont ses besoins non satisfaits ? Comment trouver une solution qui satisfasse ses besoins aussi bien que les miens ?

Cette capacité à considérer les besoins de l’autre comme aussi importants que les nôtres nécessite de faire preuve d’empathie :

  • se déplacer et décoller les étiquettes pour rejoindre l’être humain et ce qui vit en lui
  • s’installer dans une relation d’égal à égal
  • accepter la rencontre de la vulnérabilité de l’autre

 

3.Donner la priorité à la qualité de la relation par rapport au résultat

C’est le pouvoir de l’intention : j’ai l’intention de créer du contact avec autrui, j’ai l’intention de le rencontrer, j’ai l’intention de contribuer à rendre la vie de tout le monde plus belle.

 

4.Exprimer de la gratitude

Faire preuve de gratitude, c’est s’émerveiller de ce que les uns et les autres font au quotidien pour rendre la vie plus belle et les en remercier. La gratitude peut s’exprimer envers soi-même, envers les autres, envers la nature ou encore l’univers.

 

Pour bien vivre ensemble, il faut déjà bien vivre avec soi-même et être vraiment vivant. – Pascale Molho

Une cinquième clé pour y parvenir pourrait être d’oser demander car le fait de demander laisse la possibilité aux autres de pouvoir faire un geste, de pouvoir contribuer à rendre la vie plus belle, d’être généreux… et d’en retirer du plaisir, du bonheur.

bien vivre ensemble

Source : De l’art de se rendre la vie plus belle | Pascale Molho | TEDxReims

 

 

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