Pourquoi vouloir être un parent parfait n’a jamais aidé personne !

parent parfait

Vouloir être un parent parfait n’est jamais aidant pour personne. Ce qui nous nourrit en tant que parent est l’épanouissement de l’enfant et la qualité de la relation. Or vouloir être parfait, c’est ne plus être en relation authentique.

Les enfants ont besoin de parents authentiques, de réponses incarnées et de réactions appropriées à leurs besoins.

Une question aidante est : De quoi mon enfant a-t-il besoin ? (plutôt que “comment réagirait un parent parfait ?”) .

Un des piliers de l’éducation (telle que j’en parle sur le blog) est également la bienveillance envers soi-même. Dans son livre « Il n’y a pas de parents parfaits », Isabelle Filliozat écrit :

Un enfant n’a pas besoin de parents parfaits, il a besoin de parents suffisamment bons. Un enfant veut rencontrer non un rôle en face de lui, mais une personne, une vraie personne, avec ses émotions et ses propres besoins, ses pensées et ses valeurs, ses compétences et ses limites. 

 

Isabelle Filliozat ajoute que si nous arrivions à moins culpabiliser, nous chercherions moins à nous voir parfaits et nous pourrions davantage assumer nos responsabilités. J’aime beaucoup ce passage de son livre :

On ne peut pas toujours être au top. Quand on n’a pas beaucoup dormi, quand on traverse une période difficile, crier est somme toute humain. Personne, et surtout pas nos enfants, n’attend que nous soyons parfaits. Mais parce-que nous mêmes portons cette exigence de perfection, parce que nous voulons être une bonne mère, un bon père, d’une part nous justifions nos comportements en les nommant éducatifs et, d’autre part, nous n’osons pas demander de l’aide, comme si c’était avouer notre incompétence. Pourtant, introduire un tiers diminuerait notre stress. Pourquoi toujours chercher à tout assumer seul(e) ? Non seulement il n’y a pas de honte à se faire aider, mais le vrai courage est là : cesser de se voiler la face et oser demander !

 

La culpabilité saine est celle qui nous permet d’être en rapport direct avec nos enfants et pas avec nos certitudes éducatives. C’est elle qui nous permet de ne pas blesser autrui.

Or quand on cherche trop à être parfait, on peut devenir exaspéré de ne pas y arriver (surtout si on a l’impression que les autres y arrivent) et finir par en vouloir à l’enfant de nous empêcher d’atteindre cet idéal de perfection. Je reprends une autre formule d’Isabelle Filliozat :

Toutes les mères sont de mauvaises mères… et de bonnes mères.

 

Un exercice pour s’affranchir de notre désir d’être un parent parfait

50 exercices pour pratiquer les accords toltèquesDans le livre 50 exercices pour pratiquer les accords toltèques, Virgile Martin propose un exercice pour faire de notre mieux en s’affranchissant de notre désir d’être un parent parfait. L’auteur explique qu’une grande partie de notre stress provient de la pression que nous nous mettons pour présenter une image “lisse” de nous-mêmes pour paraître parfait(e) ou bon(ne) dans nos différents rôles.

Par exemple, plutôt que de chercher à être une “bonne mère”, Donald Winnicott nous encourage à être une “mère suffisamment bonne”. Faire de notre mieux, ni plus, ni moins, permet de prendre du plaisir à ce que nous faisons et empêche notre juge intérieur de nous critiquer et de nous culpabiliser.

Virgile Martin propose de répondre à 2 questions sur nous-mêmes :

1.Passer en revue nos différentes casquettes (homme/femme, parent, enfant, conjoint, citoyen, salarié/ chef d’entreprise, membre d’une association…). Noter celle qui occasionne le plus de stress (par exemple : mère de 3 enfants)

2. Si nous ne cherchions pas à être parfait(e), à être un(e) bon(ne)…[voir réponse précédente]…, mais simplement à faire de notre mieux (ni plus ni moins), qu’est-ce que cela changerait ? (par exemple : si je ne cherchais pas à être une bonne mère, je serais moins exigeante et je laisserais plus de liberté à mes enfants. L’ambiance serait meilleure à la maison et au final, je me sentirais mieux)

 

Cet exercice nous incite à porter attention davantage sur le processus que sur le résultat. Au lieu de vouloir un résultat parfait, mieux vaut porter notre attention sur ce que nous faisons et sur qui nous sommes (nos valeurs, nos besoins, nos émotions…).

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Source : Il n’y a pas de parent parfait : Apprenez à vous détacher des schémas familiaux révolus de Isabelle Filliozat (éditions Poche Marabout). Disponible en médiathèque, en librairie ou sur internet.

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