5 minutes de tendresse chaque matin, et si ça changeait la vie ?

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Isabelle Filliozat est psychothérapeute et figure de proue de la parentalité positive en France. Elle nous invite à repenser notre manière de réagir face aux situations de stress, notamment avec nos enfants.

Son idée ? Mettre des limites, c’est comme mettre un couvercle sur le lait qui bout. Et si on éteignait plutôt le gaz ? L’amour est un bouton pour éteindre le gaz. L’amour est un carburant pour réguler le stress ! C’est d’autant plus important le matin quand les impératifs d’horaires génèrent du stress chez les parents qui se répercute chez les enfants.

Le cerveau des enfants ne leur permet pas encore de réguler leur stress. Isabelle Filliozat propose de débrancher le circuit du stress plutôt que de vouloir imposer notre volonté ou mettre un terme aux “caprices”.

A lutter pour être le plus fort, tout le monde perd. – Isabelle Filliozat

3 pistes pour débrancher le circuit du stress le matin avec les enfants

1. Se poser des questions aidantes pour “éteindre le gaz”
- D’où viennent les comportements inadaptés des enfants ?
- A quel moment les tensions refoulées reviennent-elles à la surface ?
- Et sous quelle forme ?
- Envers qui ?
- Qu’est-ce que cela signifie ?
- Comment décrypter en mots les gestes ?
- Comment aider à mettre des mots sur les émotions des enfants ?

Pour aller plus loin : Quand une émotion en cache une autre, comment les décoder ?

2. Convoquer l’hormone de l’amour : l’ocytocine

L’ocytocine est l’hormone de l’amour et du lien. Elle est sécrétée lors de moments agréables, que ce soient lors de contacts physiques (câlins, massages, bisous) ou non physiques (regards chaleureux, sourires, des mots empathiques).

L’amour ne doit pas être considéré comme une récompense, les marques de tendresse ne doivent pas être réservées aux moments agréables. Manifester notre amour à nos enfants déclenche une sécrétion d’ocytocine (qui renforce le lien d’attachement) et participe à développer les circuits neuronaux dans le cerveau préfrontal encore immature des enfants. C’est cette partie même du cerveay qui permet la régulation émotionnelle, la capacité à comprendre les conséquences de nos actes, à faire preuve d’empathie et à savoir anticiper.

Ainsi, un geste tendre, un sourire, une marque d’attention lors d’une “crise” équipent les enfants face au stress puisque ces réactions participent à la maturation de leur cerveau préfrontal.

Le plus important est de rester en lien pour rebrancher nos cerveaux respectifs et de répondre par de l’amour aux situations de crise.