10 jeux pour diminuer le niveau d’anxiété des enfants et réguler les émotions difficiles liées à cette période d’incertitude

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En cette période particulièrement stressante et pleine d’incertitude, les enfants peuvent souffrir d’anxiété et se laisser déborder par leurs émotions. Il est possible de passer par le mouvement pour aider les enfants à réguler leurs émotions difficiles et leur redonner du pouvoir personnel face à une situation dans laquelle ils ont l’impression de ne plus en avoir. Je vous propose 10 jeux basés sur les mouvements et le toucher. Ce type d’engagement actif aide les enfants à combattre leur sentiment d’impuissance, en sentant qu’ils sont capables de faire preuve de contrôle. Ces jeux sont plus efficaces quand ils sont réalisés en tandem parent/ enfant et même en famille complète.

1.Le mouvement en miroir

L’enfant bouge comme il le souhaite, sans consigne ni restriction. Le parent mime comme un miroir les gestes et mouvements de l’enfant.

Il est possible d’inverser ensuite.

2.Dessiner la vie avant, maintenant et projetée dans le futur

Une feuille est séparée en trois parties et l’enfant est invité à dessiner dans la première partie la vie telle qu’elle était avant (cela meut être un dessin abstrait), dans la deuxième partie la vie telle qu’elle est maintenant et, dans la troisième partie, la vie telle qu’il la projette dans le futur.

Le parent peut en faire de même et chacun décrit pourquoi il a choisi de dessiner tel élément, de mettre telle couleur. Mettre des mots sur les émotions, sur les peurs, sur la tristesse permet d’en atténuer l’intensité et cet échange de coeur à coeur dans la chaleur du foyer renforce le sentiment de sécurité de l’enfant.

3.Bouger librement

Le mouvement est clé dans la régulation émotionnelle et tous les mouvements ludiques permettent d’évacuer la tension : sauter, danser, courir…

4.La respiration “voouu”

Cette respiration agit sur le nerf vague :

  • Prendre une grande inspiration en faisant sortir le ventre,
  • Expirer longuement et produire le son “voooouuuu” avec la bouche.

Il s’agira de recommencer autant de fois que nécessaire.

5.Ouvrir grand la mâchoire

Parents et enfants peuvent imiter un tigre ou un lion qui grogne en ouvrant grand les mâchoires et en produisant un rugissement. Plus la mâchoire est grande ouverte, plus l’effet régulateur est efficace.

6.Lire une histoire aux enfants, même aux plus âgés et pas seulement le soir au coucher 

Lire une histoire aux enfants à voix haute peut faire une vraie différence dans la qualité de la relation et possède un grand pouvoir de régulation émotionnelle. La lecture d’histoire à voix haute n’est réservée ni aux enfants qui ne savent pas lire ni au moment du coucher. Tant les plus jeunes que les grands apprécieront un moment de lecture partagée à toute heure de la journée.

7.Pousser les mains du parent 

Les enfants dérégulés peuvent retrouver leur équilibre à travers un contact physique qui invite à la résistance. Le parent pourra inviter l’enfant à pousser fort contre ses mains pour tenter de faire reculer le parent. L’enfant devra pousser aussi fort que possible (tant les filles que les garçons).

8.Le câlin koala

Les câlins ont des pouvoirs presque magiques. Un câlin brise la solitude, apaise la tristesse, aide à se remettre d’une grosse peur, consolide l’estime de soi-même (“je suis aimable, je suis aimé”), transmet de la force, construit l’union et renforce les liens. Donner un câlin rend autant heureux qu’en recevoir.

Dans le câlin koala, l’enfant s’assoit sur les cuisses du parents, ventre contre ventre, et le parent serre l’enfant contre lui autant de temps dont l’enfant a besoin.

9. Jouer à bateau sur l’eau

Assis face face, jambes écartées, les pieds qui se touchent, mains sur les poignets de l’autre, parent et enfant se balancent en chantant “bateau sur l’eau” et en modulant le rythme (parfois lent, parfois rapide, mouvement ample jusque vers le bas ou mouvement plus court )

10.Soulever des coussins avec les pieds

L’enfant est assis, les pieds glissés sous un grand coussin et, au signal de l’adulte, devra taper avec ses pieds dans le coussin et faire sauter celui-ci en l’air. L’adulte pourra exagérer en disant quelque chose comme “Regardez-moi ça ! Quelle force, j’ai peine à le croire ! Cap ou pas cap de faire pareil avec deux coussins ?” L’enfant répondra probablement par l’affirmative et on pourra insister avec espièglerie sur le fait que les deux coussins sont lourds. L’adule peut introduire un signal rigolo pour que l’enfant soulève les coussins, comme “castor” ou “poilu”, et dire des faux amis pour travailler l’impulsivité (ex : ragondin, blaireau.. castor !). Le jeu peut être continué ainsi en ajoutant un troisième coussin (toujours en s’émerveillant de la force de l’enfant et en ajoutant une touche de défi comme “Avec des jambes si costaudes, je pense que tu peux le faire avec trois coussins. Tu t’en sens capable ?”). L’enfant pourra choisir son propre signal et l’adulte refera des faux départs pour le signal. A la fin, l’adulte s’exclamera “Hourra ! Fantastique !”.

 

Pratiquer ces jeux en famille a un pouvoir apaisant car ils contribuent à cultiver le lien, le “Nous” dont les humains ont besoin à tout âge. Les parents y trouveront autant de réconfort et de bienfaits que les enfants.