3 petites astuces pour rester bientraitants quand c’est difficile avec les enfants

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Crédit illustration : freepik.com

 

Je vous propose trois petites astuces pour rester bientraitants quand c’est difficile avec les enfants, quand nous sentons que nous manquons de ressources, quand nous nous sentons à bout.

1.Imaginer que nous avons un témoin posé sur l’épaule

Si nous imaginons que nous avons une personne qui nous regarde, il nous sera plus facile de réduire l’écart entre nos valeurs et nos actes.

Nous pouvons imaginer que cette personne est bienveillante, comme un “Jiminy Cricket” de l’éducation bienveillante.

2.Chuchoter quand l’envie de crier nous prend

Quand nous sommes sur le point d’exploser, nous pouvons nous efforcer de chuchoter plutôt que crier. Le fait de crier comporte de nombreux désavantages :

  • les enfants réagissent aux cris par des cris (par mimétisme);
  • les enfants sont stressés par les cris et ne sont donc plus en mesure de nous écouter;
  • nous nous mettons à crier par impuissance mais, tandis que nous cherchons la coopération, nous ne l’obtiendrons jamais par les cris (au mieux – ou plutôt au pire – nous obtiendrons la résignation et l’obéissance);
  • la qualité de la relation est dégradée;
  • nous culpabilisons après coup.

Quand nous sentons que nous sommes sous tension, que nous sommes sur le point de crier, nous pouvons faire un pas de côté et chuchoter. Cela nous permet de faire passer le message que nous avons à passer sans violence et donc sans stress ni insécurité du côté de l’enfant.

3.Réagir face aux enfants comme s’ils étaient des invités

C’est d’ailleurs le nom du livre “Comme des invitées de marque” de Léandre Bergeron (éditions Le Hêtre Myriadis). Il écrit notamment :

Au nom de la “bonne éducation”, je devrais semer la terreur dans le coeur et l’esprit de mon enfant pour l’avoir à ma merci, pour obtenir son obéissance au doigt et à l’oeil, pour le soumettre ?

Si je respecte mon enfant, je suis poli avec lui comme avec tout invité de marque.

Considérer l’enfant comme un invité ou comme un “colocataire en rémission” (cette expression est de Evelyne Mester, autrice du livre Mon Enfant Mon Egal – également aux éditions Le Hêtre Myriadis), cela signifie en fait se poser cette question : Dans cette situation-là, si c’était un adulte qui agissait ainsi, comment réagirais-je ? est-ce que je montre moins de respect envers mon enfant qu’envers un adulte ? Rien ne peut justifier qu’on bafoue la dignité et l’intégrité d’un enfant.

L’image du colocataire en rémission permet de saisir le sens de ces propos : Evelyne Mester nous invite à considérer les enfants comme des colocataires en rémission qui reviendraient diminués de l’hôpital après un accident. Le colocataire est certes diminué et ne peut donc pas en faire autant que nous mais cela viendra petit à petit, surtout si on a la foi dans ses compétences et qu’on respecte son rythme, tout en montrant un exemple imitable.