La harpe : un livre pour les enfants en mal d’estime de soi

Louise se trouve désespérément banale. Rêvant de cinéma, de Paola Rigazzi, et de féerie, elle est loin d’imaginer qu’elle s’apprête à faire une découverte extraordinaire qui pourrait bien changer sa vie… Dans ce livre pour enfants, les enfants en mal d’estime de soi y trouveront des forces pour modifier leur image personnelle.

Les points forts de ce livre pour enfants sur l’estime de soi

Cet album met en scène une petite fille qui vit de grands chamboulements : un petit frère à venir, un déménagement, la perte de ses amies… Sa tête est pleine de rêves de célébrité et de cinéma. Mais cela reste des rêves : Louise se trouve terriblement banale, plus banale que banale.

Dans sa nouvelle grande maison, elle tombe sur une trappe qui mène au grenier. Elle y découvre un harpe et commence à en jouer. Chaque fois qu’elle fait glisser ses doigts sur les cordes, elle est comme transcendée. Au fur et à mesure qu’elle progresse dans la maîtrise de la harpe, son image se transforme : quand elle se contemple dans le miroir en jouant, elle se trouve belle et même plus banale du tout.

Sa professeure, Mme Van Houtten, lui propose alors de jouer à la fête du conservatoire en fin d’année. Louise est ravie jusqu’à ce qu’elle comprenne qu’elle ne pourra pas emmener sa propre harpe au conservatoire. Elle a peur : comment faire sans sa harpe qui la transforme en belle jeune fille confiante et rayonnante ?

Pourtant, à force d’entraînement et malgré son trac intense, sa représentation est une grande réussite. Finalement, pas besoin de magie ou de jouer un rôle pour avoir du succès. Louise découvre qu’elle peut être elle-même et qu’elle a un grand trésor en elle.

Cet album est sobre : des phrases courtes, des illustrations pleines pages, des couleurs qui donnent l’impression d’être au théâtre ou à l’opéra (jaune doré, rideaux rouges)… Les fioritures sont inutiles pour faire passer ce message fort sur l’amour de soi-même. Au delà de ce message principal, les enfants sont exposés au pouvoir guérissant de la musique et à l’importance de l’entraînement et de la pratique.

La double page centrale est particulièrement réussie : elle se présente sous forme de miroir au sens propre. On y voit d’un côté Louise et sa harpe et, de l’autre, l’exact reflet (y compris du texte).