Comment gérer l’anxiété de la séparation ? – FAQ avec Caroline Jambon

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Dans le cadre de la sortie de mon essai “La co-éducation émotionnelle : s’élever en même temps qu’on élève les enfants” aux éditions Hatier, j’ai eu le plaisir de répondre à des questions fréquentes de parents en vidéo. Comment gérer l’anxiété de la séparation ? 

Je vous propose de découvrir quelques éléments de réponse que j’ai apportés à une mère qui faisait part de ses difficultés à gérer l’anxiété de séparation de son enfant de 4 ans.

Une première chose à garder en tête est : pas de séparation sans préparation parce qu’une des plus grandes peurs des enfants est que leurs parents ne les aiment plus et les abandonnent. Quand un enfant manifeste de l’anxiété, notamment par des pleurs, cela est normal. Cela ne veut pas dire que c’est un bébé crampon ou que les parents ont fait quelque chose de mal. Il s’agit d’un instinct biologique qui s’active : l’enfant manifeste son attachement et ce n’est pas la faute de la maman poule ou des parents qui le couvent trop.

On peut passer par des mots, par des jeux (comme des mimes ou des jeux de rôle avec des peluches), par des livres ou encore par des rituels pour apaiser l’anxiété de séparation. Voici quelques exemples :

  • Certains enfants ont peut-être besoin de passer plus de temps avec leurs parents pour abaisser leur niveau d’anxiété car celle-ci peut être liée à des séparations parents/ enfants fréquentes.
  • Parler de l’attachement de manière imagée peut aider l’enfant à combler ses besoins : “Quand tu manges, tu remplis ton estomac qui te disait que tu avais faim. Tu as un autre réservoir qui fonctionne un peu comme un estomac : c’est ton réservoir d’amour. Quand il est vide, tu peux te sentir triste, ou en colère même parfois. Ce réservoir d’amour peut se remplir avec des câlins et des jeux. Quand tu sens que ton réservoir d’amour est vide, tu peux me le dire et je le remplirai. Et on fera en sorte qu’il se vide le moins possible en passant du temps ensemble, en faisant des jeux aussi souvent que possible. “
  • Passer par le jeu et la parentalité ludique :
    • le jeu “Je ne te laisserai jamais partir” : parent et enfant intervertissent les rôles et l’adulte se cramponne à l’enfant en lui disant “Je ne te laisserai jamais partir, jamais, jamais !” sur un ton léger, exagéré. Il ne s’agit ici pas de forcer l’enfant s’il évite le jeu ni de tomber dans le sarcasme. Plus on exagère la proximité affective et physique avec humour, plus on aide l’enfant à retrouver l’équilibre entre connexion et indépendance.
    • envoyer les enfants en mission secrète dans différentes pièces de la maison.

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Pour aller plus loin, la lecture de mon livre vous donnera des pistes pour raisonner autrement face aux comportements des enfants qui nous mettent en difficulté (avant de chercher à plaquer des astuces et conseils au risque de constater que “l’éducation positive, ça ne marche pas”). Il est disponible en médiathèque, en librairie ou en ecommerce.

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