La petite oie qui ne voulait pas marcher au pas : faire de sa différence une force
La petite oie qui ne voulait pas marcher au pas est une ode à la différence, dédicacée à tous les enfants qui ne rentrent pas dans le moule. La différence peut être une force, elle peut amener de la vitalité dans un quotidien parfois trop figé. Ce n’est pas parce qu’une personne nous trouve nul ou pas assez bien que c’est le cas : d’autres nous trouveront formidables tels que nous sommes. Je trouve que c’est un fabuleux message à faire passer aux enfants !
Igor, le jars chef de la troupe, donne le rythme : “Une, deux, une, deux…” Mais gare à l’oie qui sort du rang : suivre la cadence et frapper le sol ensemble, c’est très important !
Aujourd’hui, Igor tend l’oreille : “Une, deux, tac, une, deux, tac…” C’en est trop pour lui; Il s’arrête pour inspecter la troupe et démasquer l’oie qui ose taper du pied à contre-courant.
C’est Zita, une jeune oie qui vient d’arriver à la ferme. Igor la prive de défilé : punie, humiliée devant toutes les autres oies, blessée dans son amour propre, rejetée, elle retourne à la ferme, la tête basse. Les larmes lui montent aux yeux : “Pourquoi je n’arrive pas à me concentrer et à faire comme toutes les autres ? Je suis nulle comme oie !”
Zita traîne son malheur dans la ferme : “Splach, snif, splach et respalch, snif, splach”. Les animaux se retournent sur elle : pas mal cet air entraînant, elle a du swing cette petite oie ! Chaque animal commence à suivre Zita en ajoutant son propre tempo : cot, cot, hihan, meuh, bêê…
Finalement, toute la ferme se rassemble derrière Zita en un joyeux défilé rythmé et entraînant !
Depuis ce jour là, plus personne ne se soucie d’Igor. Il est le seul à défiler au pas. Tous les autres animaux n’attendent qu’une chose : le départ de Zita pour la mare !
Au delà du message, ce livre est formidablement bien écrit : les enfants adoreront les onomatopées qui rythment autant la lecture que le défilé des animaux :-). Vous pourrez vous-mêmes être pris d’un fou rire en essayant de les lire à la suite : cot cot, splach,snif, toc, resplash, hiiiiihaaaaaaan, meuuuuuuuuh, bêêêêê.
Jean-François Dumont a réussi à pimenter son histoire avec une bonne dose d’humour :
“Wahou, c’est de la musique qui donne envie de remuer son croupion, ça.”
“C’est un tempo à défriser un mouton, ce morceau-là !”
Voilà la musique en prime pour accompagner votre lecture : à écouter ici :-).
La petite oie qui ne voulait pas marcher au pas de Jean-François Dumont (éditions Castor Flammarion )
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