Comment remettre le jeu libre au cœur du développement de l’enfant ?
De nombreux psychologues et professionnels de l’enfance regrettent que les enfants passent de plus en plus de temps immobiles et à l’intérieur, au point de parler d’enfants de l’intérieur et de syndrome de déficit de nature. Pourquoi et comment remettre le jeu libre au cœur du développement de l’enfant ?
D’un point de vue biologique, le jeu est le moyen par lequel la nature s’assure que les jeunes mammifères, dont les petits d’homme, acquièrent les compétences dont ils ont besoin pour devenir des adultes. – Dr Peter Gray
À quoi sert le jeu libre des enfants ?
Peter Gray, spécialiste de l’étude du jeu chez les mammifères, explique que tous les petits de mammifères jouent dans la nature : à travers le jeu, ils développent des capacités physiques et mentales cruciales pour leur survie.
Ils apprennent ainsi à coopérer. Il ne faut pas oublier que les mammifères sont des animaux sociaux. Dans les jeux à risques, ils apprennent à prendre des risques et à se sauver la vie, ils expérimentent la peur.
Par ailleurs, Lawrence Cohen écrit : “Le jeu est le moyen dont disposent les enfants pour s’exprimer, eux et leurs émotions”. Jouer guérit certaines blessures et libèrent les émotions.
Si on enlève le jeu libre aux enfants, on les prive de la possibilité de :
- comprendre que le monde n’est pas si effrayant que ça,
- éprouver de la joie et de la fierté,
- faire “comme si” et d’apprendre par mimétisme,
- de s’échapper de la réalité par l’imaginaire,
- se frotter aux autres,
- confronter des points de vue,
- pratiquer l’empathie,
- surmonter leur narcissisme,
- créer et innover.
Comment favoriser le jeu libre des enfants ?
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Développer les réseaux et communautés de voisinage
C’est dans le voisinage proche que les enfants trouveront leurs premiers camarades de jeu et que parents et enfants se sentiront en sécurité.
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Remettre des grands espaces de jeu au coeur des villes et villages
- Planter des arbres et des potagers, multiplier les occasions de mettre les enfants en contact avec la nature.
- Ouverture des gymnases et des infrastructures scolaires (comme les murs d’escalade) en dehors de l’école.
- Créer des environnements intérieurs et extérieurs variés (cartons, billes, boue…)
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Résister au marketing éducatif et à la profusion d’activités extrascolaires
Cela demande du courage de résister aux injonctions pour faire toujours plus, toujours plus vite, toujours mieux, toujours plus tôt. Nous pouvons simplifier les jouets et l’emploi du temps des enfants. Une sortie au parc a autant de valeur qu’un cours des yoga pour enfants.
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Aller contre la vision scolaire du développement de l’enfant
Les enfants n’ont pas besoin de plus de travail scolaire : ils ont probablement besoin d’une école autrement mais pas de plus de devoirs ou de temps de présence à l’école. Nous minimisons la puissance du jeu libre pour apprendre (à l’école et ailleurs).
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Fermer certaines routes et rues à la circulation pendant certaines heures de la journée pour que les enfants puissent jouer dehors.
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