L’éducation est un processus qui s’inscrit dans le temps : un temps long
L’éducation ne se fait ni dans la maîtrise ni dans la négation du temps nécessaire au développement de l’enfant. On ne peut éduquer qu’en concevant la durée, c’est-à-dire la répétition, l’attente et l’engagement qu’implique la responsabilité d’élever et éduquer un enfant.
Élever un enfant réclame du temps et un temps de qualité. Par définition, un enfant est immature et comme disait Winnicott : “Pour l’immaturité, il n’y a qu’un traitement : l’écoulement du temps.”
Créer des liens avec un enfant prend du temps, même et surtout avec son propre enfant.
Isabelle Filliozat écrit :
80% des situations décrites par les parents – l’enfant instable, qui s’oppose, se dispute avec ses frères et sœurs – relèvent d’un problème d’attachement, source de stress. Pour aider son enfant à gérer son stress, il suffit parfois de jouer une demie-heure par jour avec lui, ce qui le rassure sur votre affection, et de le prendre dans vos bras s’il se montre agressif : la tension retombe aussitôt. L’amour, c’est du carburant.
A nous de protéger les rêves et l’espoir des enfants
Même les adolescents, malgré les conflits qu’ils provoquent, disent la même chose : ils souhaitent que l’on mette de l’espoir en eux et qu’on les laisse espérer.
Il faut trouver un lieu où protéger les rêves d’enfants. Comme la boîte du mouton du Petit Prince, ce sont les adultes qui peuvent dessiner ces lieux qui correspondent à ce qu’attendent les enfants et les leur offrir. Le contenu, c’est eux qui le déposeront. Chacun à leur manière. Mais le contenant, il appartient aux adultes de le construire. A l’intérieur, il y aura beaucoup de place pour les rêves de leurs enfants qui se conjugueront sans le savoir avec les leurs.
Pour vous y aider, je vous donne quelques pistes dans cet article : Plaisir d’enfants : faire la liste de ce qui les rend heureux
Liste des petits plaisirs de ma fille quand elle avait 5 ans
Quand les souvenirs durent toute une vie
On prendre la mesure du moment vécu en se le remémorant ensemble, plus tard, parfois bien plus tard :
Tu te rappelles quand… ?
C’était le jour où… ?
Oui, et X était là.
Je m’en souviens comme si c’était hier !
C’est ce jour où j’ai appris que…
Et moi, j’ai découvert que tu…
Je vous parlais d’une anecdote personnelle qui a marqué positivement mon enfance dans cet article : Parce que les petits souvenirs durent toute une vie. Ce sont ces bons souvenirs qui nourriront la “boite à soleil” des enfants : celle dans laquelle ils pourront piocher à chaque fois qu’ils seront découragés ou tristes.
Pour Jeanne Siaud-Fracchin, c’est important d’avoir une boîte à soleil avec l’intention de la remplir à chaque instant de sa vie. Tout le monde peut apprendre à capturer ces micros-moments de vie qui sont doux, agréables, qui font chaud au cœur. Il faut y être très attentifs car ils sont éphémères. Parfois, on ne les voit pas, on ne les saisit pas.
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Inspiration : Attends… dépêche-toi
