20 citations de A.S. Neill pour distinguer bienveillance et laxisme
Dans le livre La liberté, pas l’anarchie de AS Neill, le mot “anarchie” est à prendre dans le sens de laxisme, permissivité, totale acceptation, absence de règle, désintégration des normes qui permettent la vie en groupe.
J’ai aimé dans ce livre les références aux expériences vécues de l’auteur. Il se réfère à ses expériences en tant que thérapeute et fondateur de l’école Summerhill. Il met en accord ses idées et ses actes, montrant que ce qu’il avance est possible dans la réalité, pas seulement en théorie. Alexander S. Neill aborde un grand nombre de thèmes, allant de la sexualité, aux drogues, en passant par la religion, le racisme, le mensonge, le vol ou encore l’école obligatoire. Bien que ce livre soit à remettre dans son contexte (années 1960), il est encore d’actualité et a résonné fort en moi. Alexander S. Neill est rigoureux et très attaché au concept de liberté : il s’insurge autant contre le laxisme et les enfants tyrans que contre la censure et la contrainte. Alexander S. Neill répond souvent aux questions des lecteurs par d’autres questions, invitant les lecteurs à s’auto examiner, à prendre conscience de leurs peurs ou de leurs préjugés… nous invitant à en faire de même.
Ce livre est à la confluence de la parentalité et de l’instruction : Alexander S. Neill est contre la fessée, les punitions, le chantage, les menaces, les humiliations, les privations, il incite les parents à incarner leurs valeurs plutôt qu’à les enseigner et en même temps critique le système de l’école obligatoire classique, en proposant à la fois des conseils pour les parents et les enfants qui détestent l’école, des guides pour être un bon enseignant et des pistes pour la réforme du système éducatif.
J’y ai noté les 20 phrases qui m’ont le plus marquée, reproduites ci-dessous.
- Où finit la liberté et où commence l’anarchie ? La liberté consiste à faire ce qui vous plait tant que vos actions n’interfèrent pas avec la liberté des autres.
- La liberté est un échange. L’enfant doit se sentir le droit de parler sans être interrompu, mais les parents aussi.
- Même un enfant de quatre ans peut comprendre ce que veut dire respecter le droit des autres.
- Personne ne devrait commander dans un foyer; chaque membre de la famille a un droit égal au confort et à la paix.
- Ce que beaucoup de parents ne comprennent pas, c’est la distinction entre la liberté et l’anarchie. Dans le foyer discipliné, les enfants n’ont aucun droit ; dans le foyer désordonné, ils les ont tous. Le bon foyer est celui où parents et enfants sont égaux en droits.
- Nous ne pouvons pas guérir en nous attachant au symptôme. Cherchez la cause profonde du conflit et ne vous arrêtez pas au symptôme. Allez plus loin que la surface des choses.
- L’autonomie est quelque chose d’intangible : on ne peut pas l’enseigner.
- Je vous conseille d’apprendre à rire avec votre fils (fille). L’humour et la haine ne vont pas de pair. Celui qui est dénué d’humour est un danger pour les enfants.
- Un père (une mère) peut forcer son fils (sa fille) à poursuivre des études mais il ne peut le forcer à être créateur, heureux ou équilibré.
- Trop souvent, dans la “réussite”, on n’inclut pas le bonheur personnel.
- Il faut distinguer entre la force et un conseil, entre la pression et une suggestion.
- Le désir de réussir doit venir de l’individu.
- La liberté donne du cran aux enfants; quand on n’exerce pas de pression sur eux, les jeunes font face aux difficultés avec courage.
- Il ne faut pas essayer de vivre la vie de nos enfants à leur place.
- Je me demande si la maladie de l’humanité n’est pas dûe à l’ignorance des besoins du bébé.
- Rien de ce que je pourrais dire ne serait plus éloquent ou significatif que la façon dont je me conduis.
- Le mauvais enseignant, c’est toujours celui qui a oublié son enfance et n’a donc plus aucun point de commun avec les jeunes.
- La famille contraignante constitue le plus grand danger pour la jeunesse. La liberté doit commencer en famille – et dès l’enfance. Mais la grande majorité des parents n’ont ni le savoir, ni la patience, ni la foi dans la bonté de la nature humaine, pour faire de leur foyer un lieu de liberté pour les enfants qu’ils amènent dans ce monde de désolation.
- La moitié des enfants du monde sont sacrifiés à l’opinion des voisins.
- Les parents éclairés ne font jamais de comparaison.
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Source : La liberté, pas l’anarchie d’Alexander S. Neill, fondateur de l’école Summerhill (éditions Petite Bibliothèque Payot). Disponible en médiathèque, en librairie ou sur Internet.
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