Tout comprendre sur les neurones miroirs en moins de 3 minutes

 

Les neurones miroirs s’activent aussi bien quand on exécute une action que lorsqu’on regarde quelqu’un exécuter cette même action. Le même réseau de neurones s’activent chez les personnes qui activent une action et chez celles qui les observent.

Les neurones miroirs servent à imiter les actions vues mais ils jouent aussi un rôle dans le déchiffrage des intentions et émotions d’autrui.

Nous avons une tendance naturelle à être en sympathie (forme de fusion entre soi et autrui ) plutôt qu’en empathie (ressentir ce que ressent l’autre tout en gardant une perspective propre). Les neurones miroirs s’activent quand on est en sympathie mais un autre réseau de neurones prend le relais quand on est en empathie : c’est le réseau de la mentalisation qui permet de ressentir ce que l’autre ressent sans se laisser envahir par nos propres émotions. (source : Entre toi et moi, l’empathie – produit par Flair Production)

 

Les 3 rôles des neurones miroirs

  • Imitation des actions

Observer un comportement, un mouvement, c’est déjà le réaliser dans notre esprit, et de manière extrêmement précise. Voir un acte et l’accomplir entraîne l’activation des mêmes zones cérébrales.

Les enfants répètent les mots, les gestes, les situations qu’ils ont vécus; ils jouent et miment les scène de la vie quotidienne. Ils apprennent, comprennent et apprivoisent progressivement le monde en rejouant ce qui se déroule autour d’eux.

  • Déchiffrage des émotions

Des études par IRM ont montré que regarder un film avec des visages heureux, effrayés, maussades, active chez le spectateur les mêmes aires cérébrales, à un moindre degré, que lorsqu’on éprouve réellement ces sentiments. Les images, les photos ou les films ont donc un impact considérable sur notre cerveau.

Les enfants subissent de plein fouet les émotions véhiculées par les images, ils sont littéralement envahis par elles, n’ayant pas encore les moyens de les analyser et de prendre du recul. Ce qu’ils voient peut véritablement les terrifier, entraîner des crises d’angoisse et des cauchemars. – Catherine Gueguen

  • La contagion émotionnelle

Catherine Gueguen écrit : Quand nous avons le sentiment très agréable d’être en “communion”, en parfaite résonance, en synchronie avec l’autre, de partager réellement l’instant présent, il existe alors une traduction biologique : nos neurones miroirs s’activent. Les neurones miroirs constituent une sorte de sixième sens qui rend les émotions contagieuses. Ainsi, quand les adultes crient, s’énervent, ces émotions sont transmises à l’enfant qui ressent ces mêmes émotions de colère.

 

Que souhaitons-nous transmettre à nos enfants ?

A cause (ou grâce) aux neurones miroirs, toute personne offre un modèle, bon ou mauvais, aux enfants. Les neurones miroirs entraînent des apprentissages implicites.

Aussi étonnant que cela puisse paraitre, l’affection, la tendresse se transmettent et s’apprennent, comme la violence. L’enfant nous imite et nous lui transmettons en priorité ce que nous faisons et ce que nous sommes.

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Source : Pour une enfance heureuse de Catherine Gueguen (éditions Pocket)