A quoi sert d’éprouver de la peur, de la colère ou de la tristesse ?
La peur, la colère et la tristesse sont de véritables épreuves ! C’est pourquoi nous aimerions tant nous en passer. Néanmoins, nous ne pouvons pas, tant l’émotion participe à la satisfaction de nos besoins. – Catherine Aimelet-Périssol
Dans son livre Emotions : quand c’est plus fort que moi, Catherine Aimelet-Périssol répond à la question : “à quoi sert d’éprouver de la peur, de la colère ou de la tristesse ?”.
A préserver l’intégrité du corps
Il s’agit pour nous d’être sains et saufs, en bonne santé, de maintenir l’équilibre des organes, de respirer, de satisfaire la faim, d’avoir des temps de repos et des temps d’activités.
Face au trouble, l’émotion, quelle qu’elle soit, permet une réaction corporelle immédiate et donc une restauration de l’équilibre intérieur quand le corps est affecté sous l’effet d’un choc. – Catherine Aimelet-Périssol
A satisfaire notre besoin de sécurité
Il s’agit pour nous d’agir dans le sens de la sécurité pour nous sentir bien à l’aise dans un environnement stable et fiable, dans un état de confiance parce que nous pouvons retrouver dans notre environnement des repères connus.
Cette notion de sécurité marche en tandem avec celle de liberté : le besoin de sécurité recouvre aussi notre besoin de liberté (de bouger, de penser, de nous exprimer, de grandir, d’évoluer…).
Quand le tandem sécurité/ liberté est déséquilibré, l’émotion de peur émerge pour nous pousser à conserver notre sécurité en fuyant le danger, en cherchant à nous cacher…
A satisfaire notre besoin d’identité
Il s’agit pour nous de faire valoir qui nous sommes, de montrer nos capacités, d’être reconnu, valorisé, respecté par les autres.
Le besoin d’identité recouvre à la fois le besoin d’appartenance et le besoin de singularité.
Quand le tandem appartenance/ singularité est déséquilibré, l’émotion de colère émerge pour nous pousser à affirmer notre identité, nos valeurs, nos limites, notre besoin de respect pour notre singularité en même temps que notre besoin de reconnaissance par autrui.
A satisfaire notre besoin de sens, de réalisation de soi
Il s’agit pour nous de comprendre ce qui nous arrive, de donner du sens à notre existence, de réaliser quelque chose de notre propre vie. Le besoin de sens a deux dimensions : d’un côté, le calme, l’harmonie, la cohérence et de l’autre, le dynamisme, l’initiative personnelle, l’action, l’autonomie.
Quand le tandem calme/ dynamisme est déséquilibré, l’émotion de tristesse émerge pour nous permettre de survivre en nous repliant sur nous-même, en tournant notre attention à l’intérieur plutôt qu’à l’extérieur et en utilisant les larmes comme appel au soutien et au réconfort.
Les émotions peuvent être désagréables mais elles ne sont pas dangereuses. Pour Catherine Aimelet-Périssol, il est inutile de chercher à “gérer” les émotions : les émotions peuvent être difficiles quand elles enclenchent une série de ruminations mentales et de comportements inappropriés. Pourtant, à l’origine, elles ont un sens et une fonction indispensable à notre équilibre… et notre bonheur. Nous ne sommes pas en mesure de changer notre système émotionnel (et heureusement) mais nous pouvons agir en connaissance de cause : vivre avec nos émotions plutôt que contre elles et les accepter comme des messagères qui nous guident vers la conservation de la vie.
……………………………………………………………………………..
Source : Emotions : quand c’est plus fort que moi (peu, colère, tristesse : comment faire face) de Catherine Aimelet-Périssol (éditions Leduc S.)
Commander Emotions : quand c’est plus fort que moi sur Amazon ou sur Decitre.