Aménager l’intérieur de la maison pour réduire les conflits avec les enfants et nourrir leurs besoins (autonomie, apprentissage, beau…)
Chaque espace de l’intérieur de la maison influence la manière dont les membres de la famille vont se comporter. Il est important de prendre conscience de la façon dont nous aménageons nos intérieurs car l’aménagement joue un rôle sur la manière dont chacun va pouvoir assouvir ses besoins.
Dans son livre Vivez une parentalité slow !, Chloé Blin-Maginot propose de prendre en compte plusieurs facteurs pour concevoir des espaces facilitant le quotidien et diminuant les conflits en famille :
La praticité
Par exemple, il est pratique pour tout le monde d’avoir un espace dans l’entrée pour poser ses affaires et ranger ses chaussures. Cela peut être complété par un petit banc pour que les enfants s’assoient et mettent/ enlèvent leurs chaussures tout seuls.
Il est moins énergivore, pour vous et lui, que votre enfant soit autonome dans l’accès à ses chaussures, son manteau afin de le responsabiliser dans sa préparation. – Chloé Blin-Maginot
L’adaptabilité au développement des enfants
Il est possible de penser l’aménagement de l’intérieur à partir des conflits et interdictions récurrentes. S’il y a récurrence, c’est qu’il y a un problème profond d’adéquation entre le niveau de développement de l’enfant et l’aménagement de son environnement. Cela peut passer par le fait de porter attention aux moments où nous nous disons : “Ne touche pas ça !”, “Laisse ça” ou encore “Attention, ça casse/ c’est dangereux !”.
Par exemple, vous gagnerez en sérénité si, dans votre cuisine, votre enfant a une étagère avec son matériel d’exploration culinaire et des couverts adaptés à son développement et ses envies. – Chloé Blin-Maginot
Le respect des besoins de ressourcement, d’apprentissages et d’activités de tous les membres de la famille
Le fait de prévoir des rangements pour chaque objet va ritualiser les activités et de permettre aux enfants d’assouvir leurs besoins d’autonomie. Des porte-manteaux à hauteur d’enfants vont également dans ce sens.
Il est possible de prévoir des espaces clairement définis pour chacun dans le salon. Dans certaines familles, des espaces de la pièce sont dédiés aux jeux des enfants (petite table et petites chaises, tableau noir pour écrire/ dessiner, chariot à roulettes avec le matériel d’activités créatives..). Dans d’autres, les écrans sont placés dans une pièce dédiée afin de ne pas empiéter sur les interactions relationnelles dans la pièce principale.
La salle de bain peut également être aménagée de manière à rendre accessibles aux enfants leurs affaires (petit bac à hauteur d’enfant ou marche pied, miroir bas, serviette accessible…). Aux toilettes, un marche pied et un réducteur de toilettes participent à nourrir le besoin des enfants de faire comme leurs parents.
L’affichage d’un emploi du temps familial (avec les jours de la semaine, les photos des enfants et des parents ainsi que des personnes qui s’occupent d’eux – nounou, école, centre social…) permet aux enfants de se repérer dans le temps et d’être moins désorientés.
De même, le rangement de la chambre sera facilité si les étagères et les cases de rangement sont à hauteur d’enfant et facilement identifiables (par exemple, en mettant la photo des jouets sur la face du tiroir dans lequel ils doivent être rangés).
L’esthétisme
Tous les êtres humains ont un besoin fondamental de beauté. Il est donc important que le beau soit un point de vigilance quant à l’aménagement du quotidien.
Quand les pièces sont lumineuses, avec des touches de matériaux naturels (bois, couleurs claires, laine…) et des plantes, le besoin de beau trouve satisfaction.
Privilégiez l’esthétisme et la qualité d’une table d’activités plutôt que le fait qu’elle soit incassable et en plastique fluo. – Chloé Blin-Maginot
Par ailleurs, trop de jouets bride la créativité des enfants et ce dont ils ont le plus besoin est de jouets “ouverts”, c’est-à-dire sans but prédétermine (un bâton pouvant être à la fois une baguette magique, un balai, un sabre, une canne à pêche ou encore une rame). Il peut donc être utile de diminuer la quantité de jouets des enfants (ou de faire une rotation des jouets disponibles) afin de tendre vers le minimalisme, tout en gardant cette idée d’esthétisme en tête.
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Source : Vivez une parentalité slow ! de Chloé Blin-Maginot (éditions Leduc S Pratique). Disponible en médiathèque, en librairie ou sur internet.
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