Bouger pour apprendre à l’école : l’exemple des pauses actives 

bouger pour apprendre à l'école

Le développement cognitif des enfants passe par le mouvement. Maria Montessori disait déjà que l’intelligence se développe par le mouvement.

C’est une grande erreur que de séparer complètement la vie physique de la vie mentale; aussi les jeux doivent-ils être inclus dans le curriculum de façon que l’enfant développe son corps en même temps que son esprit.

Il est essentiel que pour notre nouvelle éducation le développement mental soit relié au mouvement et en dépende. Sans le mouvement, il n’y a ni progrès, ni santé mentale. – Maria Montessori

Bob Murray*, pédiatre américain (chercheur à l’Ohio State University), estime que les enfants apprennent mieux après une pause au cours desquelles ils ont pu bouger et jouer.

Si vous voulez qu’un enfant soit attentif et reste concentré sur une tâche, si vous voulez qu’il retienne une information, vous devez leur fournir des pauses régulières. –  Bob Murray

Bouger aide donc à apprendre. Une autre étude américaine parue dans Pediatrics a montré que les enfants qui font au moins une heure d’activité physique après l’école améliorent leurs capacités d’attention et d’apprentissage.

Utiliser le corps pour apprendre, c’est favoriser le développement des fonctions cognitives des enfants. – Pailleau et Akoun

C’est dans cet esprit que les écoles du regroupement de la Vallée d’Or au Québec ont instauré des pauses qui bougent pour les élèves du primaire. Ces pauses actives (ou Pause-Action) sont des situations d’activité physique au sein même de la classe qui durent de quelques secondes à quelques minutes (10 min maximum) -> visionner la vidéo de présentation ici.

On peut imaginer d’autres manières de bouger pour apprendre à l’école :

  • marcher en suivant une ligne au sol, parfois avec une cuillère dans la bouche portant une balle de ping pong  (vu dans des classes Montessori);
  • installer des pupitres à pédales;
  • proposer aux enfants de s’asseoir sur des ballons de gymnastique plutôt que sur des chaises;
  • augmenter le nombre de récréations (comme dans cette école américaine qui est passé à 4 récréations par jour);
  • bouger d’une pièce à l’autre (voire d’un étage à l’autre) pour mémoriser (l’orthographe des mots d’une dictée par exemple);
  • repenser l’aménagement des classes et l’enseignement pour permettre les déplacements libres (c’est l’objectif des classes flexibles).

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*http://www.cehd.umn.edu/ceed/publications/earlyreport/earlyreportspring2002.pdf