Parents : des clés pour préparer l’adolescence ?

Selon Catherine Dumonteil Kremer, l’adolescence serait une période qui n’existe pas vraiment et qui aurait été construite par les occidentaux. L’adolescence commencerait autour de 13 ans selon les présupposés de cette construction psycho-littéraire occidentale.

L’importance de bases solides dès l’enfance pour la relation parent/enfant à l’adolescence

Accompagner les enfants avec bienveillance le plus tôt possible et l’adolescence en sera une suite logique : écoute, accueil des émotions, acceptation, confiance et amour inconditionnel. Raisonner en termes de besoins et d’émotions permet de faire passer la relation en premier en toute circonstance.

 

Maintenir le lien et la relation. Le “rôle” du parent ne change pas à l’adolescence même s’il est plus difficile d’avoir une bonne relation avec un adolescent qu’avec un petit. Les jeunes enfants nous sollicitent et nous parlent beaucoup alors que les ados sollicitent moins leurs parents : il faut alors exploiter le (peu de) temps qu’ils nous accordent au maximum !

C’est important de réfléchir à chaque minute qu’on passe avec nos enfants et à ce qu’on met dedans, comme à chaque fois qu’on ouvre la bouche : est-ce que je vais lui dire quelque chose qui l’encourage, qui va le nourrir ou au contraire le blesser, le décourager, l’humilier ? – Catherine Dumonteil-Kremer

 

Accepter l’idée que les enfants d’âge adolescent ne sont plus des “petits” enfants mais des jeunes hommes et femmes avec leurs propres goûts, leurs propres valeurs, passions, jugements…. qui pourront être très éloignés des nôtres !

 

Envisager le cheminement des enfants vers l’adolescence et l’adulte comme une richesse (qui offre l’occasion de confrontations de points de vue, d’opinions dans des domaines divers…)

Je n’ai pas vu de crise, j’ai vu des conflits comme nous l’avons toujours été ! – Catherine Dumonteil-Kremer

 

Sensibiliser à la notion de consentement, de respect de soi et des autres dès l’enfance. Parler de sexualité avec des adolescents est plus difficile que de parler du corps humain et de l’amour avec les enfants. Il existe des livres pour enfant très bien faits pour cela (un exemple ici ou ici).

 

Montrer l’exemple : on transmet ce qu’on est ! Il est difficile d’exiger de nos enfants ce qu’on n’exige pas de nous-mêmes…

 

Quand on arrive à se faire confiance et à faire confiance à l’enfant, la question des limites se pose peu. L’enfant devenu ado se connait assez lui même pour (re)connaître ses besoins, ses limites, ses émotions, son ressenti et pour se connecter aux autres avec empathie. Il sait également qu’il peut solliciter ses parents sans gêne ni risque de remontrance ou de conseils mal placés.

Par exemple, un adolescent qui désire sortir le soir : plutôt que fixer un horaire de retour et de prévoir une sanction en cas de non respect de la règle, on pourra demander à l’adolescent à quelle heure il pense pouvoir rentrer et de penser à prévenir en cas de retard.

Si l’adolescent rentre tard, on lui partagera alors nos sentiments, on lui dira qu’on a été contrarié et inquiet de ne pas avoir été prévenu. Si la connexion avec l’enfant est profonde, les sentiments des parents importeront beaucoup à l’ado. Il ne voudra pas provoquer de la peur ou de la contrariété chez ses parents.

Les règles de vie familiales pourront être le fruit d’un consensus entre enfants et parents lors de temps d’échange en famille.

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Pour aller plus loin :
L’adolescence autrement : Faire confiance aux ados, faire confiance à la vie ! de Catherine Dumonteil Kremer (éditions Jouvence)

 

 

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