Comment décoder les critiques et y réagir sans violence ?
Décoder les critiques peut être un exercice délicat car les critiques viennent souvent appuyer là où ça fait mal. La plupart du temps, il vaut mieux attendre un moment avant de réagir pour éviter une réponse impulsive et potentiellement violente verbalement. Pourtant, décoder les critiques permet de transformer les critiques en opportunités d’amélioration, et même de consolider la relation car nous allons parler de coeur à coeur.
Marshall Rosenberg, concepteur du processus de la Communication NonViolent, affirme que les humains ne disent qu’une seule chose lorsqu’ils communiquent :
- s’il-te-plaît,
- merci.
Nous devons réapprendre à dire ces deux mots en langage bienveillant (que Rosenberge appelle le langage girafe) plutôt qu’avec des mots violents et oppressifs (que Rosenberg appelle le langage chacal). Nous pouvons apprendre à entendre les besoins insatisfaits, à entendre ce qui est vivant même quand les gens disent s’il-te-plaît d’une façon très bizarre, c’est-à-dire sous la forme d’une critique.
Décoder les critiques, c’est répondre en langage girafe à un chacal qui dit s’il-te-plaît.
Il faut mettre nos oreilles de girafe quand un chacal nous dit : “Le problème avec toi, c’est que…”. Quand un chacal formule une critique, il souffre et a un besoin non satisfait. Le vrai problème est que le chacal ne connaît que cette façon critique de demander. Nous pouvons alors tenter de décoder ces critiques.
L’éducation chacale est triste et tragique car dire s’il-te-plaît en langage chacal garantit que nous n’aurons pas ce que nous souhaitons ou alors que ce que nous obtiendrons est motivé par la honte, la culpabilité ou encore la punition. Marshall Rosenberg affirme que nous le payerons un jour.
Pour éviter de déclencher une guerre, les oreilles de girafe n’entendent que des besoins et des sentiments, jamais de critique. Quand on passe en langage girafe, on imagine les sentiments du chacal et on devine les besoins derrière les critiques.
Comment ne plus jamais entendre une seule critique grâce à la Communication NonViolente ?
Si une girafe demande à un chacal : “Quel besoin n’est pas satisfait ?” et que celui-ci répond “Je pense que…” alors les deux interlocuteurs sont dans une situation de conflit et de souffrance. Les girafes apprennent à ne plus écouter les pensées car elle savent :
- envisager les pensées seulement comme des ouvertures, des fenêtres vers les besoins de son interlocuteur,
- voir derrière les mots.
Pour résumer comment décoder les critiques, nous pouvons nous entraîner.
Critique :
“La présentation était trop longue et manquait de clarté.”
Décodage :
Faits : Longueur et manque de clarté.
Questions : “Pouvez-vous préciser quelles parties vous ont semblé trop longues ?” “Quels points n’étaient pas clairs ?”
Plan d’action : Réviser la structure de la présentation, peut-être en incluant un résumé initial et en rendant les diapositives plus concises.