9 manières de complimenter les enfants (sans les juger, les évaluer ni les comparer ou les classer)

complimenter les enfants sans les juger

Complimenter les enfants sans les juger, sans les évaluer ni les comparer ou les classer encourage les efforts et la créativité, en valorisant le processus de création ou d’apprentissage et en remarquant les difficultés surmontées .

1.La marque d’attention semie verbale

Parfois, une simple marque d’attention économe en paroles peut passer le message à l’enfant que nous nous intéressons à lui et ses actes.

Nous avons souvent tendance à trop parler mais simplement regarder la peinture ou la tour de Lego d’un enfant et dire :”Ah oui, je la vois !” sont perçus comme d’authentiques encouragements.

Non seulement l’enfant n’est pas interrompu par une longue tirage mais il n’est amené à confondre existence et performance.

2.Souligner le processus

Quand les encouragements portent sur le processus, l’enfant est encouragé à poursuivre son projet. L’acte de création est valorisé plutôt que le résultat.

Cela peut passer par ce type de phrase : “ça avance bien” ou “c’est difficile et tu t’accroches”.

3.Être précis

Les jeunes enfants apprennent principalement par l’action. Quand des adultes formulent un compliment qui porte sur une action spécifique, ils aident les enfants à s’orienter.

Par exemple : “Merci d’avoir rangé les cahiers du jour dans vos casiers sans que je ne vous le demande”.

4.Souligner le timing

Le fait de féliciter les enfants quand ils ont choisi le bon moment pour faire quelque chose aide à renforcer les liens entre les différents membres de la famille.

Cela peut passer par des phrases du type “C’était vraiment le bon moment pour aider ton camarade. Cette affiche était beaucoup trop haute pour lui, il n’aurait pas pu l’atteindre” ou, à l’inverse, “C’était vraiment le bon moment hier pour aider A. à finir son problème de maths. Mais, aujourd’hui, il t’a dit qu’il ne voulait pas de ton aide et qu’il veut essayer tout seul. C’est pour cela qu’il t’a rejeté.”

5.Souligner la difficulté ou l’erreur

Le simple fait de remarquer que l’enfant a travaillé fort sur quelque chose de difficile est l’une des meilleures manières de valoriser ses efforts.

Cela encourage la persévérance et indique à l’enfant que la difficulté et les erreurs font partie intégrante du processus d’apprentissage.

“Cette leçon de français t’a posé de nombreuses difficultés : j’ai vu que tu as demande de l’aide et que tu as vraiment essayé de faire de ton mieux”.

6.Dire ce qu’on voit

Décrire ce qu’on voit comme une caméra qui enregistrerait la scène évite les jugements (bons ou mauvais). Cela donne l’occasion à l’enfant de décrire avec fierté comment il en est arrivé là et de formuler en lui-même la conclusion “je suis doué”, “j’ai bien réussi”.

Une observation du type “Tu as mis tes chaussures tout seul ” ou “je vois des bulles jaunes et des traits rouges sur ta feuille” ouvre la porte à un échange fructueux.

7.Poser une question en lien avec la production de l’enfant

Des questions telles que “Qu’est-ce qui était le plus difficile à dessiner ?” ou bien “Comment as-tu fait pour imaginer des pieds comme ceux-là ?” ouvrent une fenêtre sur le monde de l’enfant. Nous devenons les témoins de leur créativité et de leur tâtonnement.

La relation se fait bel et bien dans un dialogue, pas dans un monologue.

8.Reconnaître la frustration tout en rappelant les succès passés

Rappeler ses succès passés à l’enfant lui signale qu’on comprend sa frustration quand il ne réussit pas et qu’on a toute confiance en son intelligence, ses capacités.

Mieux vaut dire “C’est vrai, tu es déçu et triste. C’est difficile et décourageant d’avoir une note qui n’est pas à la hauteur du travail fourni. Là, maintenant, tu n’es pas content de ta note. Et je t’ai souvent vu avoir des idées pour t’en sortir et remonter ta moyenne” que de donner des conseils : nos suggestions et conseils risquent non seulement d’être rejetés mais ils donnent également à l’enfant l’impression qu’il n’est pas à la hauteur, qu’on ne le croit pas capable de s’en sortir seul, qu’il est vraiment nul (concernant non seulement sa croyance mais accroissant aussi son impression de solitude car personne ne comprend ce qu’il ressent).

9.Ralentir et être simplement physiquement présent

Une présence calme et silencieuse peut suffire à encourager les enfants en leur assurant que nous nous soucions suffisamment d’eux pour leur accorder du temps et de l’attention.

Il est par exemple possible de ralentir et de faire une pause quand nous passons à côté d’un enfant en train de peindre. Un simple sourire ou quelques minutes passées à regarder l’enfant peuvent être aussi (voire plus) puissant que des paroles.

Il est également possible de s’asseoir à côté d’un enfant absorbé dans une activité, de prendre un travail ou une occupation (coudre, lire, équeuter des haricots…) et se contenter d’être avec l’enfant.

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Source : L’autorité bienveillante : rassurer et soutenir l’enfant du tout-petit à l’adolescent de Kim John Payne (éditions Aethera). Disponible en médiathèque, en librairie ou sur internet.

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