Comment anticiper et prévenir les crises émotionnelles des enfants ?

Les enfants en proie à des crises émotionnelles sont souvent submergés par leurs sensations et leurs émotions et ils manquent de ressources pour les exprimer (par immaturité normale, par inadaptation de l’environnement ou par manque de compétences). 

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Les enfants qui semblent faire un “caprice“, “tester les limites” ou manipuler les adultes expriment en réalité des besoins, sans avoir les moyens de le faire autrement.

Il est inutile de punir un enfant pendant ou après les crises émotionnelles. Les punitions ne font pas grandir les enfants car elles n’enseignent aucune compétence et dégradent le lien d’attachement entre parents et enfants. Or c’est ce lien de confiance, d’authenticité et de proximité émotionnelle qui est la condition de l’influence des adultes sur les enfants.

Comprendre les crises émotionnelles des enfants

Plus un enfant est jeune, plus ses crises sont fréquentes, intenses et peuvent mettre les adultes en difficulté. Voici des pistes pour les comprendre :

Écrire les faits pour déterminer l’enchaînement des événements

• Mettre par écrit les étapes et les manifestations de la crise.
• Repérer des similitudes dans les crises afin de déterminer des éléments déclencheurs communs (par exemple, la faim à 11h30 ou le stress à la sortie de l’école).

Prévoir des temps de décharge et de créativité dans la routine quotidienne

Prévoir dans la routine des temps et des espaces de mouvements et de jeux libres en permettant la décharge émotionnelle et physique. Le besoin de créativité est un besoin fondamental des humains.

Accorder de l’attention aux besoins physiologiques.

• Est-ce que l’enfant :
  • est en colère, impuissant ou stressé ?
  • a faim ou a soif ?
  • se sent seul, manque d’attention ?
  • est fatigué ou surstimulé ?
• Adapter l’ambiance matérielle (choses à portée de main des enfants, autonomie). Lire aussi : Aménager l’intérieur de la maison pour réduire les conflits avec les enfants et nourrir leurs besoins (autonomie, apprentissage, beau…)

Adapter les attentes au niveau de développement du cerveau et du corps

• Le cerveau des petits enfants est immature :
  • ils ne peuvent pas réagir comme des adultes à la frustration, à la difficulté, à la peur,
  • ils ne comprennent pas toujours les implicites et leur mémoire est moins efficace (par exemple, pour comprendre et retenir des consignes).

Intégrer des pauses et des moments de qualité

Ralentir, prévoir des temps pour se reposer, accorder du temps de qualité à chaque membre de la famille participe à la bonne santé mentale. Le contact physique consenti est également essentiel.

Montrer des techniques de régulation émotionnelle (en dehors des crises émotionnelles des enfants)

• À froid, proposer aux enfants de jouer à souffler dans une paille, ou sur une bougie imaginaire.
• Inviter à dessiner la colère (même jusqu’à trouer la feuille)
• Rugir comme un lion ou un tigre
• Quand nous sommes énervés, pensons à réagir de la manière dont nous aimerions que nos enfants réagissent.