Mon enfant refuse d’aller se coucher : que faire ?
Le sommeil ne s’éduque pas : un enfant a sommeil ou n’a pas sommeil. C’est peut-être notre organisation qui est en décalage avec la chronobiologie et entrave le respect des rythmes des enfants. Toutefois, le manque de sommeil des parents et de temps pour soi en lien avec les difficultés d’endormissement des enfants est réel, de même que la fatigue des enfants qui ne dorment pas assez. Je vous propose quelques idées à explorer selon ce qui vous “parle” et ce qui pourrait convenir à vos habitudes et aux besoins de votre enfant.
Raisonner en termes de besoins
- Apprendre aux enfants à repérer les indices annonciateurs du sommeil. Cette connaissance de soi peut passer par des observations : “Je t’ai vu bailler/ frissonner/ te frotter les yeux/ caresser ton doudou. C’est toi qui sens quand tu es fatiguée, sois bien à l’écoute de ce que ton corps te dit. Tu vas voir, se coucher quand on a sommeil est un grand plaisir. Cela fait du bien.”
- Ne pas se laisser obséder par les rituels et les horaires, mais réfléchir à une manière d’adapter les horaires qui se heurtent aux besoins des enfants. Si cela est possible et envisageable, l’heure du dîner peut être avancée à 18h30 par exemple.
- Expliquer que, parfois, l’heure du coucher correspond aux besoins de la société dans laquelle on vit (horaires du travail des parents, horaires de l’école…) et accueillir la frustration (« oui, c’est vrai, tu préfèrerais rester debout »)
Raisonner en termes d’attachement
- Prendre en compte le besoin d’attachement car la nuit représente une longue période de séparation (surtout si l’enfant a peu vu ses parents ou qu’il a vécu une dure journée) : accorder autant d’attention et de présence que l’enfant en demande. Lire aussi : Roue détente du sommeil : pour mettre en place des rituels tout doux avec les enfants (sieste ou coucher)
- Réduire l’impression de séparation en laissant un bisou qui restera toute la nuit sur l’oreiller, en donnant un habit avec l’odeur du parent ou en parlant du lendemain (ex : mettre un livre sous l’oreiller et prévoir de le lire ensemble au réveil)
- Verbaliser les éventuelles angoisses de l’enfant : “Papi est mort, je suis très triste, tu me vois parfois pleurer et toi aussi, tu es triste. Tu as peur que maman et moi, on meurt aussi ?”
- Jouer : aller dans la chambre à cloche-pieds, faire une bataille d’oreillers, réciter des virelangues ou inventer des charades dans le lit. Souvent, perdre du temps, c’est en gagner ! D’autres exemples : Jouer avec les enfants qui ne veulent pas dormir, une solution pour des couchers moins difficiles ?
- Pratiquer le sommeil partagé (cododo) si c’est envisageable car certains enfants ne s’apaisent pas et ont besoin de dormir un certain temps aux côtés de leurs parents.
Une astuce en plus : un enfant qui voit ses parents rester debout tout en disant qu’ils sont “crevés” aura du mal à comprendre pourquoi lui doit aller se coucher.
Pour aller plus loin : Enfants : faire baisser leur température corporelle avant le coucher pour favoriser l’endormissement
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Cet article est un extrait de mon ouvrage 100 solutions pour rendre votre quotidien plus serein de Caroline Jambon, illustrations de Adejie (éditions Hatier). Il est disponible en médiathèque, en librairie ou sur internet.
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