3 exercices de visualisation pour éviter de passer de la colère à la violence quand les enfants ne nous écoutent pas

éviter de passer de la colère à la violence quand les enfants ne nous écoutent pas

Nous, parents, avons tendance à répéter nos consignes et demandes encore et encore à nos enfants. Quel parent n’a jamais pensé : “Pourquoi est-ce que je dois lui demander dix fois de faire quelque chose ?”. Une mère a témoigné que son fils lui avait répondu : “Parce que je n’ai pas besoin de t’écouter la première fois, puisque je sais que tu vas répéter encore plein de fois. Cela me donne beaucoup de temps pour jouer aux Légos, maman”.

Si nous avons donné une consigne à un enfant et que celui-ci ne réagit pas, mieux vaut résister à la tentation de répéter la même consigne plus fort. Il est peu probable qu’il ait un problème d’audition !

Nous pouvons utiliser des techniques de visualisation pour éviter de passer de la colère à la violence quand nous avons l’impression que les enfants ne nous écoutent/ entendent pas… et que nous sentons la colère nous envahir. Dans son livre L’autorité bienveillante, Kim John Payne propose 3 exercices de visualisation pour neutraliser nos émotions parentales destructrices.

1.Diriger notre énergie vers le bas et vers l’arrière

Kim John Payne rappelle que les conflits entre parents et enfants ont une dimension énergétique et spatiale (il écrit : “nous avançons à grands pas vers le conflit”).

Quand un enfant résiste, nous sommes nombreux à sentir les émotions “monter” dans le corps (surtout quand nous pressés, fatigués ou soucieux). Cette montée d’énergie se traduit par des expressions du type “Je sens la moutarde me monter au nez”, “La température monte en moi” ou encore “Je vais exploser comme une cocotte minute”.

Il est alors possible d’essayer de voir l’énergie comme une boule qui monte et d’essayer de la contenir vers le bas et de rester centré à l’intérieur de nous-même (plutôt que laisser l’énergie monter et sortir hors de contrôle).

2.La cape majestueuse

Là encore, cet exercice de visualisation s’appuie sur la dimension spatiale des émotions et des relations. Quand nous nous surprenons à avancer trop loin vers l’avant (comme pour attaquer), nous pouvons éveiller en nous l’image d’une magnifique cape en velours épais qui nous recouvre des épaules jusqu’au sol, nous enveloppant complètement et formant une longue traîne.

Nous pouvons “sentir” que cette cape est tellement lourde que son poids nous ralentit, nous empêchant de nous précipiter sur l’enfant qui n’écoute pas.

3.Les pattes de lion

Quand nous sentons monter la frustration en nous, nous pouvons imaginer que nos pieds sont larges, souples et doux comme des pattes de lion.

Nous écarterons alors nos pieds, légèrement plus écartés que la largeur de nos épaules; nous fléchirons nos orteils et bougerons nos pieds comme pour les élargir et mieux nous sentir ancrés dans le sol.

Cette position nous offrira une connexion profonde et riche avec le sol, nous empêchant de foncer sur l’enfant qui provoque en nous de la colère.

 

Par ailleurs, nous serons plus efficaces et bienveillants avec nos enfants (aussi bien en termes de coopération qu’en terme de lien relationnel) si nous employons d’autres approches de communication dont voici quelques suggestions :

  • capter l’attention (pas d’instruction par dessus l’épaule ou du bas des escaliers)
  • préparer le terrain (“Quand la petite aiguille sera en bas, nous partirons. Tu mettras ton manteau puis tes bottes et nous monterons en voiture.”)
  • décomposer la tâche en petites étapes plus réalisables (“C’est l’heure de ranger : commençons par les boîtes, on met X dans Y comme ça. Ok, maintenant, on ramasse Z.”/ “Allons mettre le vélo dans l’abri et assurons nous de fermer la porte”)
  • accompagner les consignes de mouvement et de démonstration de ce qui est attendu (“voilà, comme ça”)
  • accueillir avec empathie ce qui se passe pour l’enfant (“C’est vrai que c’est difficile, tu aurais préféré…/ Tu trouves cela injuste…”)
  • réorienter le comportement de l’enfant de manière inclusive (“Allons tous les deux…”, “Je me demande comment va notre…”)
  • donner des instructions claires (“Dès que tu as…, nous…”, “C’est comme ça que je veux que tu le fasses”)
  • utiliser l’humour et le jeu (des exemples de parentalité ludique)
  • moins de mots pour des consignes plus courtes

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Source : L’autorité bienveillante : rassurer et soutenir l’enfant du tout-petit à l’adolescent de Kim John Payne (édition Aethera) . Disponible en médiathèque, en librairie ou sur internet.

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Crédit illustration : freepik.com