Comment mettre en oeuvre la discipline positive en famille ?

La discipline positive en famille part du principe que l’encouragement est à l’enfant ce que l’eau est à la plante. L’objectif de la discipline positive est de communiquer plus sereinement avec ses enfants, de dépasser le conflit et l’énervement à la maison.

discipline positive en famille

Jane Nelsen, psychologue américaine et conceptrice de la Discipline Positive, rappelle avec vigueur que les enfants et les adultes sont égaux en droits et en dignité. Les besoins de chacun ont une valeur égale. Chaque être humain a donc le droit au respect et à la dignité. La discipline positive s’appuie sur plusieurs principes pour gagner la coopération des enfants sans punition ni chantage ou menace :

  • comprendre les émotions,
  • faire preuve d’empathie et partager nos propres émotions, nos expériences similaires,
  • communiquer notre ressenti d’adulte (est-ce que je peux te dire ce qui m’inquiète/ ce que je ressens ?),
  • encourager l’enfant à trouver ses propres solutions.

Sur quels principes est basée la discipline positive en famille ?

Les encouragements

Ils sont plus efficaces que les disputes : encourageons au lieu de gronder ou de punir.

La valorisation des réussites

La valorisation des réussites valorise l’enfant : même si l’enfant récolte une mauvaise note à l’école, valorisez ce qui est fait, les exercices réussis, les progressions par-rapport à l’évaluation précédente.

L’analyse des obstacles à la réussite

Cela permet à l’enfant de les exprimer, des les comprendre et d’anticiper une stratégie pour y remédier : que s’est-il passé lors de cette dictée ? Qu’est-ce qui t’a posé problème ? Comment vas-tu faire la semaine prochaine ? Qu’est-ce qu’on peut changer ?

La confiance dans les capacités de l’enfant

Cette confiance de votre lui donnera confiance en lui par miroir : il a tous les moyens de réussir.

L’implication de l’enfant dans la discipline positive en famille

Impliquer l’enfant dans ses apprentissages (scolaires ou autres), lui poser des questions pour l’inciter à verbaliser ses manières de faire lui permet de comprendre et de retenir les apprentissages en questions : comment as-tu fait pour réussir ? comment t’ y es-tu pris ? comment peux-tu faire encore mieux la prochaine fois ?

Comment passer à la pratique ?

1. Impliquons nos enfants avec des questions pour appliquer la discipline positive en famille

Interrogeons-les sur l’attitude à adopter dans une circonstance donnée plutôt que leur imposer une solution venant de nous. Par exemple, demandons : “que dois-tu faire avec le verre d’eau que tu as renversé ?” au lieu de punir, d’essuyer à sa place ou de lui ordonner d’aller chercher l’éponge.

2. Laissons nos enfants trouver eux-mêmes la solution à un problème

Les enfants appliqueront plus facilement une solution qu’ils auront trouvée eux-mêmes que celle imposée par les adultes.

3. Dédramatisons

Une assiette ou un verre renversé n’est pas un drame, il suffit de nettoyer et l’enfant peut très bien le faire lui-même; un maillot tâché n’est pas un drame, il passe à la machine à laver; un enfant qui saute dans les flaques n’est pas un drame, vous le changerez et le sécherez une fois rentrés à la maison; une mauvaise note n’est pas un drame, ce sont les progrès et les objectifs personnels qui comptent.

4. Soyons positifs et bienveillants pour une discipline positive en famille

N’hésitons pas à encourager, valoriser tout en étant ferme sur les principes de base (et notamment on ne tape pas, on ne dit pas de gros mots, on respecte les autres, on a le droit de se tromper mais on a le devoir de se donner les moyens d’atteindre ses objectifs personnels).  En cas de non respect des consignes, la discipline positive invite les parents à comprendre pourquoi l’enfant s’oppose.

– Ses besoins sont-il respectés (en termes de faim, de sommeil…) ?
– L’enfant a-t-il eu un temps de câlin suffisant ?
– L’enfant a-t-il eu un temps de jeu suffisant ?
– L’enfant a-t-il compris les consignes ?

Par exemple, si les couchers sont difficiles, les parents peuvent essayer d’en identifier les causes :

  • peut-être l’enfant a-t-il envie de rester avec ses parents car il ne les a pas vu assez longtemps.

Dans ce cas, proposez lui de rester discuter 20 minutes avec lui.

  • peut-être l’enfant ressent-il une injustice car il est obligé d’aller se coucher en même temps que ses frères et soeurs plus jeunes.

Dans ce cas, accordez lui un temps de veille plus long.

  • peut-être l’enfant n’a-t-il pas sommeil.

Dans ce cas, accordez lui un temps supplémentaire de jeu calme ou de lecture dans sa chambre.