Pourquoi trop de câlins n’a jamais fait des enfants gâtés !

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Dans son livre “Vivre heureux avec son enfant”, Catherine Gueguen explique que les enfants ont un besoin vital d’amour, de protection, de proximité et de présence. Pourtant, de nombreuses personnes pensent qu’il ne faut pas trop porter, pas trop câliner, pas trop écouter, pas trop consoler les enfants.

Catherine Gueguen explique en quoi une présence affectueuse est nécessaire aux enfants et déconstruit 5 idées reçues au sujet des câlins. Non, trop de câlins ne produit pas des enfants gâtés.

5 idées reçues sur les câlins (et qui font craindre que trop de câlins fassent des enfants gâtés)

idées reçues sur les câlins

 

Idée reçue 1. Consoler, rassurer donnerait de mauvaises habitudes.

Être rassuré et consolé est un besoin vital, indispensable pour aider les tout-petits à s’apaiser et se ressourcer pour repartir ensuite à la découverte du monde.

L’amour puisé dans ces moments-là donne de la force, de l’élan, du plaisir et du bonheur à vivre. L’amour rend libre, entreprenant et créatif. C’est un socle de sécurité sur lequel l’enfant se construit, s’épanouit. 

Catherine Gueguen écrit qu’une présence affectueuse et empathique participe à la maturation des circuits neuronaux des enfants et permet à l’enfant de mieux connaître et exprimer ses émotions petit à petit.

Par ailleurs, proposer un câlin à un enfant en souffrance (qui s’est fait mal, qui est en colère, qui est fatigué, qui est sous stress…) lui transmet qu’être attentif aux souffrances des autres, même quand elles sont bénignes, fait partie de notre humanité.

Idée reçue 2. Les câlins seraient réservés aux tout-petits.

Un être humain qui cherche du réconfort et de l’affection devrait pouvoir trouver des bras accueillants quel que soit son âge :-).

Il n’y a pas d’âge auquel il ne faut plus répondre aux pleurs et aux demandes d’affection.

Quand un enfant ou un adolescent reçoit de l’amour, du réconfort, de la compréhension quand il est en détresse, c’est une source inestimable de joie, de force, de confiance dans laquelle il pourra puiser lors des épreuves qu’il rencontrera au cours de sa vie.

L’amour reçu dans notre enfance est le premier facteur qui permet de résilier, c’est-à-dire de surmonter les difficultés de la vie.

Idée reçue 3. Aimer, ce serait être fusionnel.

Catherine Gueguen écrit qu’aimer est le contraire de la possession et de la fusion qui empêchent l’autre d’être lui-même.

La possession traite l’autre comme un objet, ne le laisse pas libre.

La fusion, elle, ne permet pas de faire la différence entre soi et l’autre.

L’amour est l’inverse : aimer une personne pour ce qu’elle est, de manière inconditionnelle, la comprendre, lui faire confiance, la traiter en sujet libre et différent de soi.

L’amour est vivant et se manifeste par des paroles, des gestes d’affection qui respectent l’autre et lui laissent sa liberté d’être. 

Idée reçue 4. La vie est dure et trop de câlins tueraient l’autonomie !

De nombreux adultes ont des doutes : “Je veux que mon enfant soit fort. Si je lui fais trop de câlins, il va être tout le temps accroché à moi, il ne sera jamais autonome. Je vais en faire une mauviette !”.

Au contraire, c’est le manque d’affection, de tendresse, de proximité, de relations chaleureuses qui donne des enfants dépendants, en quête perpétuelle d’amour, d’attention, de présence.

Pour autant, une relation exclusive, intrusive ou dominatrice étouffe et ne laisse pas libre. Les manifestations d’affection respectent le souhait de l’enfant : il peut venir chercher des moments de tendresse chez l’adulte, grimper sur ses genoux, se lover dans ses bras, et repartir jouer quand il se sent réconforté. L’adulte le laisse libre de venir et repartir à son rythme.

>>>Lire aussi : Il faut bien préparer les enfants à vivre dans une société violente…

Idée reçue 5. Les moments de câlins et d’échanges avec l’enfant apporteraient du bien-être seulement à l’enfant.

Prendre le temps de câliner un enfant quel que soit son âge (très petit ou très grand), de l’avoir dans les bras, de lui procurer de l’affection donne du plaisir et du bien-être aussi bien à l’enfant qu’aux parents.

Le contact physique entre deux être humains provoque la sécrétion de plusieurs hormones, dont l’ocytocine, la dopamine ou encore des endorphines. La sécrétion de ces hormones dans le corps entraine une diminution du stress, une augmentation de la confiance et un renforcement de l’attachement.

citation catherine gueguen

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Source : Vivre heureux avec son enfant de Catherine Gueguen aux éditions Pocket. Disponible chez votre libraire, en médiathèque ou sur les sites de ecommerce.

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