Le journal émotionnel : un outil pour dépasser la violence éducative ordinaire
Les avantages d’un journal émotionnel
Certaines situations avec nos enfants sont plus sujettes à des débordements émotionnels de notre part. Tenir un journal émotionnel pourrait nous aider à comprendre les situations et déclencheurs qui nous mettent hors de nous (en dehors de nous) afin de dépasser nos réactions extrêmes, disproportionnées (pouvant mener à la violence éducative ordinaire).
Noter sur un journal les situations qui nous mettent en difficulté permet de :
- penser le problème différemment
- moins ressasser, mettre un terme aux ruminations mentales, à la culpabilité mal placée
- imaginer des solutions pour en sortir.
Peu à peu, vous vous sentirez plus conscient de ce qui se passe en vous, vous pourrez agir pour éviter de blesser votre enfant, et prendre soin de vous. – Catherine Dumonteil Kremer
Écrire
Noter toutes les situations difficiles
Les dater.
Ajouter l’heure approximative et le lieu.
Relater le déclencheur.
Détailler les réactions en chaîne jusqu’à la fin de la “crise” (quel dénouement ?).
Décrire les émotions des uns et des autres (des adultes et des enfants).
Comprendre
Choisir une ou deux situations (le soir par exemple sur la journée passée ou le week-end sur la semaine écoulée).
Aller plus dans le détail de la scène par écrit :
- quel(s) élément(s) en particulier a fait ressurgir des émotions extrêmes et non adaptée à la situation ?
- était-ce une odeur, un son, des paroles, un contact physique, la vue d’un comportement inacceptable ?
- y a-t-il eu une escalade ?
- aurais-je pu prévenir mon débordement émotionnel en exprimant mes émotions et mes besoins plus tôt ?
- comment mes parents géraient-ils ce type de situation quand j’étais enfant ?
- quel effet ma réaction a-t-elle produit sur mon enfant ?
- comment s’est-il senti ?
Si des émotions, des larmes, des tremblements… surgissent, les laisser traverser (les larmes sont l’expression de la tristesse, le tremblement de la peur).
Accueillir le ressenti émotionnel
Après avoir écrit, se poser tranquillement, de préférence assis les yeux fermés.
Revenir au moment difficile et se centrer sur les ressentis :
- que se passe-t-il dans le corps ?
- y-a-t-il une sensation particulière ?
- si je pouvais lui donner une forme, une couleur, une consistance, quelle serait-elle ?
Accepter les sensations :
- c’est vrai que je ressens ça
- c’est la sensation que j’ai éprouvée
Interroger les sensations :
- que m’apprend-t-elle ?
- d’où vient-elle ?
- de quoi a-t-elle besoin ?
Laisser venir les images ou la pensées qui en découlent.
Constater le changement de sensation.
En vous autorisant à “être avec” ce ressenti corporel, vous serez surpris de constater tout ce que votre écoute amicale fait évoluer. – Catherine Dumonteil Kremer
Quand les émotions sont trop fortes : l’intervention d’un professionnel peut aider à faire face à l’histoire personnelle.
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Source : Une nouvelle autorité sans punition ni fessée pour une parentalité positive de Catherine Dumonteil Kremer (éditions Nathan). Disponible en médiathèque, en librairie ou sur internet.
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