La résolution de problème sur le bout des doigts : un outil pour trouver des solutions et rebondir face aux échecs
Michele Borba est une psychologue américaine et a écrit le livre Le syndrome du selfie (éditions JC Lattes). Elle a conçu un outil pour aider les enfants et adolescents à raisonner en termes de solutions face aux problèmes : le “pocket problem-solver” (ou résolution de problème dans la poche).
A chaque doigt correspond une question ou action à activer face à un problème :
- pouce : quel est le problème ? (description)
- index, majeur, annulaire : qu’est-ce que j’aurais pu faire différemment ? (3 idées de solutions alternatives, une pour chaque doigt)
- auriculaire : qu’est-ce que je choisis de faire ? (maintenant et/ou pour la prochaine fois)
L’idée est de permettre aux enfants d’adopter un état d’esprit souple et orienté vers les solutions plutôt que se laisser paralyser par les problèmes, au risque de s’effondrer, d’éviter les possibles difficultés ou bien de déléguer leur responsabilité personnelle.
On retrouve ici des éléments développés par d’autres auteurs comme Jane Neslen avec sa fameuse phrase : “Tu t’es trompé ? C’est fantastique ! Qu’apprends-tu de cette erreur ?” ou Carol Dweck et le concept d’état d’esprit de développement. Les personnes caractérisées par un état d’esprit de développement ont la croyance que le talent et l’intelligence peuvent croître avec des efforts, de l’entraînement et des leçons apprises des échecs et des autres. Ces personnes sont enthousiastes à l’idée d’apprendre. L’état d’esprit de développement est marqué par la croyance qu’on peut toujours apprendre quelque chose des échecs et que les erreurs ont une fonction positive dans le processus d’apprentissage. Les erreurs et les problèmes sont vus comme des opportunités de penser à des options différentes.