La Slow education (éducation lente) ou l’éloge du temps adapté à chacun

Pourquoi s’inscrire dans une démarche de slow education ?

Le concept de slow education (ou éducation lente) est lié au temps nécessaire à la bonne réalisation des apprentissages. Chaque enfant a son propre rythme, ses propres talents, ses propres intérêts. L’éducation lente est la possibilité pour chaque enfant d’apprendre selon son propre tempo, parfois calme, parfois rapide. Cette souplesse permet de faire comprendre aux enfants qu’ils sont capables d’apprendre dans des milieux très différents. La décision d’étudier (où, quand, comment) appartient aux enfants et c’est pour cette raison qu’ils (re)prennent plaisir à apprendre.

Par essence, l’éducation est une activité lente. La slow education cherche à trouver le rythme d’apprentissage de chacun et de chaque activité, en le respectant, en le stimulant et en l’amplifiant. Elle ne pénalise pas la lenteur, elle ne vise pas la standardisation.

Comment prendre le temps dans l’éducation ?

La slow education suppose des moments “sans temps”. Le temps ne doit pas toujours être organisé, rentabilisé, utile ou éducatif. Les temps visiblement “non productifs” sont essentiels pour consolider les apprentissages et pour leur donner du sens dans la “vraie” vie (exemple : lire pour le simple plaisir de lire, pas pour remplir une fiche ou faire un résumé).

Le Japon n’a pas été convaincu par son expérimentation de la slow education et a fait machine arrière. Pourtant, le fait que le suicide soit la première cause de mortalité chez les 15 à 39 ans représente un réel problème dans ce pays (source nippon.com). Le Japon et la Corée du Sud ont en commun le suicide comme première cause de mortalité dans la tranche d’âge des 15-34 ans. Les causes de suicide au Japon font l’objet de nombreuses analyses et, chez les jeunes, les brimades à l’école seraient souvent un motif de suicide (lire cet article sur l’école japonaise en complément).

La slow education ouvre de nouvelles perspectives pédagogiques.

Adopter cette perspective du temps éducatif demande de croire réellement à une possible amélioration, de s’engager professionnellement, d’y réfléchir, et d’avoir une vraie attitude critique face à certaines exigences actuelles de l’administration et aux pressions de certains secteurs de la société. – Joan Domenech Francesch

En leur rendant ce temps, c’est l’enfance elle-même que nous rendons aux enfants. – Joan Domenech Francesch

Je vous recommande le livre “Éloge d’une éducation lente” de Joan Domenech Francesch (éditions Chronique Sociale) pour comprendre ce qu’est la slow education et comment la mettre en place en tant que parent et enseignant.

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