La tresse : une histoire superbement illustrée qui porte de nombreux messages aux valeurs humanistes
Présentation de l’éditeur
Comme chaque matin, Smita démêle les cheveux de sa fille Lalita.
Elle ne les a jamais coupés, ici les femmes gardent longtemps leurs cheveux de naissance, parfois toute leur vie.
Elle divise la chevelure en trois mèches, qu’elle entrelace délicatement pour en faire une tresse. Mais aujourd’hui n’est pas un jour comme les autres.
Aujourd’hui, Lalita va entrer à l’école.
Adaptation jeunesse de la partie indienne du best-seller La Tresse, ce bel abum graphique et lumineux nous raconte la traversée de l’Inde de la petite Lalita et de sa maman Smita, nées Dalits, Intouchables.
Une formidable histoire de vie, de rebellion, de croyance et d’espoir, magnifiquement mise en images, qui ouvre la réflexion sur les différences sociales, la condition féminine et l’accès à l’éducation.
J’ai aimé
Cet album reprend en partie le roman best-seller La tresse. On y suit la vie d’une famille Intouchable indienne dans toutes ses difficultés et ses espoirs, ses sacrifices et ses succès.
Smita rêve d’une autre vie que la sienne pour sa fille, Lalita. Les parents de Lalita, tous deux Intouchables, ne sont jamais allés à l’école et occupent des emplois dégradants : nettoyer les toilettes des fermiers pour la mère et chasser les rats pour le père. Les rats représentent d’ailleurs la principale nourriture de la famille.
Les parents se battent pour que leur fille accède à l’école mais, du fait de son statut d’Intouchable, le maître d’école considère Lalita comme une simple femme de ménage et la bat.
Smita décide alors de quitter le village pour rejoindre l’autre bout du pays où une école pour les enfants Intouchables a été créée. La mère et la fille fuient le village de nuit sans le père qui refuse de les accompagner. Elles marchent, prennent le bus et le train, traversent une grande ville et finissent par atteindre leur destination. Au cours de leur voyage, elles s’arrêtent dans un temple hindou et offrent leurs cheveux comme offrande à Vishnou, divinité hindoue.
A la fin, la mère trouve un travail et la fille intègre l’école de l’Espoir. Personne en leur demande de balayer et personne ne les bat. Le père finit par les rejoindre et la famille est réunie pour une nouvelle vie pleine d’espoir.
Cette histoire porte de nombreux messages aux valeurs humanistes :
- la dénonciation des conditions de vie des classes inférieures,
- l’importance de la scolarisation pour sortir de la pauvreté,
- la découverte de la culture indienne,
- la volonté de fer d’une mère pour offrir des meilleures conditions de vie à sa fille.
Les détails sur la vie indienne nous immergent dans ce pays : les bus et trains bondés, le temple, le Gange, les saris des femmes, les statues hindoues, le bindi (“troisième oeil”) sur les visages…
Les illustrations sont superbes et très colorées. J’ai particulièrement aimé la page qui illustre la ville de Varanasi avec sa scène dans le Gange. Ma fille a d’ailleurs eu la chance d’avoir une jolie dédicace de Clémence Pollet, l’illustratrice.
A partir de 6/7 ans.
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La Tresse ou le voyage de Lalita de Laetitia Colombani illustrée par Clémence Pollet (éditions Grasset Jeunesse) est disponible en médiathèque, en librairie ou sur internet.
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