La valise : une ode à l’acceptation et à l’amitié (un livre pour les enfants dès 3 ans)
Présentation de l’éditeur : Quand un étranger arrive un jour avec sa valise, les animaux s’inquiètent… « Que fait-il ici ? » « D’où vient-il ? » « Et qu’y a-t-il dans cette valise ? » Parviendront-ils à dépasser leurs préjugés ?
Pourquoi j’ai aimé
La valise est un album au grand format qui met en scène un drôle d’animal avec une valise. On comprend que celui-ci arrive d’un pays lointain, qu’il a dû fuir. Il est fatigué et tombe sur trois animaux qui habitent le lieu dans lequel il vient d’arriver.
Les autochtones lui posent alors des questions de curiosité : qu’y-a-t-il dans la valise ? est-ce bien vrai ? L’animal venu d’ailleurs leur répond très sérieusement qu’il y a une tasse, une chaise, une table et une maison dans sa valise.
Les autres animaux se méfient de cet étranger qui raconte pouvoir transporter une maison entière dans une petite valise. Tandis qu’il dort, ils se décident à fracturer la valise pour lever leurs doutes. Il y a bel et bien une tasse dans la valise… et une vieille photo de l’étranger devant sa maison.
Les trois comparses comprennent alors qu’ils auraient dû faire confiance à l’étranger et que celui-ci a dû traverser de nombreuses épreuves pour arriver là.
Finalement, ils décident de lui construire une nouvelle maison à l’image de celle sur la photo pour qu’il se sente désormais chez lui. Ils y ajoutent une table, une chaise et la tasse qu’ils avaient cassée réparée. Pourtant, l’étranger n’est pas tout à fait satisfait… il va avoir besoin d’autre tasses pour accueillir ses nouveaux amis et boire le thé avec eux !
J’ai également apprécié les illustrations et les jeux de couleur qui soulignent le message d’acceptation. Le nouvel arrivant est entouré de couleurs sombres (valise grise, maison marron foncé, souvenirs en lien avec la terre d’origine et l’exil en couleurs sombres, texte des paroles en noir) puis, progressivement, les couleurs vives des trois personnages autochtones contaminent le nouveau monde de l’exilé. Ainsi, l’image finale montre deux photos côte à côte : l’ancienne maison en mode sépia et la nouvelle toute en couleurs où les nouveaux amis partagent une tasse de thé dans un large sourire.
Cet album est donc une ode à l’acceptation et à l’amitié. J’ai beaucoup apprécié la progressivité de l’histoire car l’auteur nous y montre en toute simplicité les émotions des uns et des autres : de la peur de l’inconnu à la joie de la rencontre; de la tristesse de l’exil à la gratitude de l’intégration.
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La valise de Chris Naylor-Ballesteros (éditions Kaléidoscope) est disponible en médiathèque, en librairie ou sur internet.
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