Les 10 commandements de l’éducation positive
Dans son livre “Il me pousse à bout”, Véronique Maciejak propose 10 commandements de l’éducation positive.
1. Lâcher prise tu devras
Les parents parfaits n’existent pas. La célèbre phrase “avant j’avais des principes, maintenant j’ai des enfants” résume tout :-).
Si nous ne regardons pas l’enfant, mais que nous baignons dans nos principes éducatifs, nous risquons de perdre le contact avec l’enfant et notre authenticité au passage. Nos manières de réagir peuvent être parasitées par des principes trop rigides : “il faut absolument…”, “ça ne se fait pas…”, “on m’a toujours dit ça quand j’étais enfant”, “un enfant, ça doit faire comme ci/ se comporter comme ça”.
Pourtant, on gagnerait à passer nos principes au “tamis du sens” : de quoi j’ai besoin ? de quoi mon enfant a besoin ? qu’est-ce que je choisis de faire ?
2. Les principes tu aboliras
Parce qu’il ne faut jamais dire jamais quand on devient parent :-). Il est important de rester ouvert et de ne pas porter de jugements trop hâtifs sur les personnes, sur les situations.
On pourra se connecter de coeur à coeur plutôt que juger et critiquer en restant cramponné à des principes.
La Communication Non Violente (CNV) pourra nous aider à travailler sur nos croyances (et nos peurs… car ce sont souvent les peurs qui enferment).
Je vous en parle dans cet article : Décoder nos croyances et nos peurs qui parasitent nos relations à nos enfants.
3. Tes blessures d’enfance tu travailleras
Pour mieux comprendre ses réactions et ses colères d’aujourd’hui, il est important de s’interroger sur son passé d’enfant. Parce que rien n’est dû au hasard.
Quand vos enfants semblent vous chercher, c’est finalement pour vous aider à vous trouver. – Véronique Maciejak
Je vous propose ces articles pour amorcer ce travail :
- 4 pistes pour amorcer un travail sur soi comme allié de l’éducation bienveillante
- Colère, culpabilité, émotions : 3 exercices pour travailler sur notre histoire en tant que parents
Mes conseils lecture sur ce sujet :
Je t’en veux, je t’aime d’Isabelle Filliozat
Il n’y a pas de parents parfaits d’Isabelle Filliozat
4. L’exemple tu donneras
La meilleure façon de transmettre à vos enfants des valeurs qui vous sont chères est de les appliquer au quotidien. – Véronique Maciejak
Les yeux de nos enfants nous regardent constamment, tous les jours, en toute situation, dans toutes nos interactions.
Par exemple, nos actes sont un exemple de la réaction appropriée en cas de stress, quand c’est nous-même qui risquons de perdre notre sang froid.
Quand nous nous excusons auprès de nos enfants (après avoir crié trop fort, après leur avoir menti, après avoir rompu une promesse…), nous leur apprenons à s’excuser d’eux-mêmes quand ils adoptent un comportement qui porte atteinte à autrui.
5. De culpabiliser tu arrêteras
Véronique Maciejak écrit :
En tant que parents, vous avez fait des erreurs et vous en ferez encore. S’appesantir sur le passé, réfléchir à ce que vous auriez pu (dû) faire ne vous aidera en rien. L’important est de reconnaître vos erreurs et d’en tirer tous les enseignements possibles. L’objectif est ensuite de regarder devant vous en vous demandant ce que maintenant vous pouvez faire au mieux.
Pour aller plus loin : Parler d’éducation positive/ bienveillante, une manière de faire culpabiliser les parents ?
6. Te faire plaisir tu devras
Ecouter ses enfants et comprendre leurs besoins demande une patience et une énergie incommensurables qu’il convient de renouveler régulièrement pour ne pas arriver à l’épuisement.
7. Te plaindre tu pourras
N’hésitez pas à répondre honnêtement par un « non, ça ne va pas aujourd’hui » quand on vous demande comment vous allez.
L’isolement, la fatigue et le stress sont les 3 ennemis des parents. Le fait de parler auprès d’une oreille attentive et bienveillante permet de ne pas se laisser happer par ces 3 ennemis et de basculer dans le burn out parental.
8. Profiter de l’instant présent tu essaieras
Quand vous faites un câlin à votre enfant le soir, vous pensez qu’il faut faire vite pour qu’il puisse se coucher rapidement; quand vous jouez au ballon dehors avec lui, vous songez déjà au bain que vous devrez lui donner dans l’heure qui suit… Stop, profitez tout simplement !
La pleine conscience est un moyen efficace de se reconnecter dans le moment présent, d’être vraiment là sans penser au bain, au repas ou aux devoirs à venir.
Voici quelques pistes ici pour pratiquer la pleine conscience au quotidien en tant que parent : 10 manières de pratiquer la pleine conscience au quotidien en tant que parents
9. Relativiser et rire tu expérimenteras
Votre fille a tâché sa robe toute neuve en se roulant dans l’herbe fraîche ? Au moins, elle s’est amusée :-).
La parentalité ludique pourra vous aider à repenser la discipline dont voici quelques exemples :
- Utiliser une peluche ou un personnage en tant que médiateur : “Gros chien dit qu’il a froid et qu’il est temps de s’habiller.” / “Doudou dit qu’il a besoin de quelqu’un pour lui montrer comment se brosser les dents”
- Recourir aux absurdités (ex: mettre les chaussettes sur les mains et la culotte sur la tête; papa met les chaussures de l’enfant)
- Faire le contraire de la norme : “Surtout, tu ne dois pas mettre tes chaussures tant que j’ai le dos retourné; C’est absolument interdit : les parents doivent toujours regarder les enfants quand ils mettent leurs chaussures.”
10. « Mes enfants sont parfaits pour moi » tu diras
N’idéalisez pas vos enfants et ne projetez pas sur eux ce que vous voudriez qu’ils soient. Ils sont eux et c’est parfait ! – Véronique Maciejak
Pour mieux comprendre le rôle de nos attentes, je vous propose de lire cet article : Quand nos propres attentes influencent l’éducation de nos enfants
…………………………………………………………………
Source : Il me pousse à bout : Rester zen avec la parentalité positive de Véronique Maciejak (éditions Eyrolles). Disponible en librairie, en médiathèque ou sur internet.
Commander Il me pousse à bout sur Amazon, sur Decitre, sur Cultura ou sur la Fnac