De l’importance de la marche et de la promenade pour le développement moteur et la découverte du monde des enfants

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Les intérêts de la marche et de la promenade pour les jeunes enfants

Dans L’Enfant, Maria Montessori écrit que l’enfant marche pour élaborer ses propres fonctions. Son but est de se créer lui-même. Une fois qu’il a acquis la marche, l’enfant a  envie de s’exercer, de monter, de descendre, de s’asseoir, de se relever, de glisser. Mais il se sert aussi de cette capacité motrice pour découvrir le monde.

Par conséquent, il est plus lent qu’un adulte, son rythme dépend des choses qu’il rencontre sur son chemin et qui l’attirent, des obstacles qu’il aura envie de surmonter seul,  des points d’appui qu’il trouve attrayants. Maria Montessori estime que l’aide que devrait apporter l’adulte à ce moment-là serait de renoncer à son propre rythme.

 

Françoise Dolto abonde dans ce sens quand elle écrit qu’un enfant de 18 mois/ 2 ans ne “prend pas seulement l’air”. Il s’intéresse à tout ce qui se passe autour de lui. Une vraie promenade serait alors de parler avec lui de tout ce qui l’intéresse.

 

L’important n’est pas la destination mais le chemin !

Comme Maria Montessori, Françoise Dolto regrette que les adultes imposent leurs propres buts aux enfants : aller au parc le plus vite possible sans s’arrêter, faire quelques pâtés de sable, rentrer à l’heure. Toutes les deux proposent de changer de paradigme : l’important n’est pas la destination mais le chemin.

Pourquoi ne pas laisser l’enfant s’arrêter et jouer ?

Pourquoi ne pas s’asseoir par terre à côté de lui s’il a envie de faire une pause en cours de route ?

Pourquoi se dépêcher pour y aller ?

Maria Montessori insiste d’un côté sur le fait de renoncer à nos propres besoins d’adulte (en acceptant de ralentir, s’arrêter, jouer) pour rendre possible à l’enfant de 18/24 mois l’exercice essentiel qu’est la marche. La promenade devrait être comprise comme un moment pendant lequel l’organisme s’exerce à se mouvoir, pas seulement à marcher mais aussi à s’asseoir, à cueillir, à monter, à descendre, à glisser, à se relever, à courir, à tenir en équilibre…

Quant à elle, Françoise Dolto complète cette approche en mettant en avant la promenade comme une opportunité pour l’enfant de découvrir son articulation avec le monde et d’en parler avec celui ou celle en compagnie duquel/de laquelle il se promène.

Les promenades sont donc à prendre comme des opportunités riches d’être en relation avec l’enfant. Ce qui compte vraiment, c’est la beauté de ce qu’on peut vivre sur la route, beaucoup plus que la destination.

Si on faisait de la promenade un instant de pleine conscience partagée ? Les enfants sont nos maîtres dans ce domaine !

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Sources :

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