L’école des émotions : Oscar fait des cauchemars (comprendre et dépasser les cauchemars des enfants)

Présentation de l’éditeur

Les règles de la vie collective ne sont pas toujours faciles à comprendre et il est parfois compliqué de vivre ensemble en harmonie, à l’école comme à la maison. Entre les mots qui blessent, les gestes qui fâchent, et toutes les émotions à gérer… ce n’est pas simple !

Or, pour parler de ces petites difficultés du quotidien, mieux les comprendre et tenter de les résoudre , il n’y a rien de tel que le dialogue. C’est du moins ce que démontrent ces petits albums qui mettent en scène des discussions «  encadrées  » entre des enfants. Ni cours de philo, ni leçon de morale, ces échanges – où l’on s’écoute les uns les autres – font entendre plusieurs voix et orientent la réflexion jusqu’à une solution.

Oscar fait des cauchemars ? Parlons-en !

Ces albums peuvent également donner l’occasion aux parents d’évoquer de manière indirecte avec leurs enfants des situations similaires et peuvent être le point de départ de discussions ouvertes et bienveillantes, utiles pour surmonter certaines petites difficultés du quotidien.

Les points forts

Les histoires de cette collection “L’école des émotions” mettent en scène des enfants dans une classe de maternelle. Leur enseignante, Prune, est attentive au vivre-ensemble et à la communication. Quand les enfants ont un problème, elle leur propose d’en parler lors d’une “radio classe” qui donne l’occasion aux enfants de prendre la parole pour parler de leurs (petits et gros) soucis.

Dans cet ouvrage, on retrouve la classe de Prune, et notamment Oscar qui arrive en retard à l’école parce qu’il a mal dormi à cause de cauchemars terribles. Il raconte à ses camarades les choses dont il a rêvé et qui lui ont fait peur. Dans la classe, c’est le silence : les enfants sont impressionnés et repensent à leurs propres cauchemars. C’est le moment idéal pour une “radio classe” afin que chacun puisse extérioriser ses mauvais rêves et ses peurs.

Les enfants sont invités par l’enseignante à s’exprimer sur ce qu’est un cauchemar, à raconter ce qui se passe dans leurs cauchemars, à verbaliser leurs peurs, à dire ce qu’ils font après un cauchemar pour aller mieux et même ce qu’ils peuvent essayer pour ne pas faire de cauchemars. L’une des élèves propose à la fin du temps de parole de réaliser des “écrabouilleurs de cauchemar”. S’en suit alors un atelier créatif au cours duquel chaque enfant met beaucoup de coeur et d’énergie à fabriquer l’écrabouilleur de cauchemar le plus efficace.

J’ai beaucoup aimé la présentation du concept de “radio classe” à mi chemin entre le cercle de philo et le temps de résolution de problèmes. Un élève est gardien du temps, un bâton de parole circule d’enfant en enfant pour distribuer la parole en évitant que plusieurs élèves parlent en même temps ou monopolisent la parole.

La mise en page est agréable : la page de gauche propose du texte et la page de droite se présente sous forme de bande dessinée avec des bulles. On comprend bien que les idées émises sont celles des enfants, qu’ils parlent de leurs propres expérience et qu’ils ont le droit non seulement de s’exprimer mais également de se sentir comme ils se sentent, sans censure ni remise en question de leurs émotions par un adulte.

A partir de 5/6 ans.

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L’école des émotions : Oscar fait des cauchemars de Pakita et illustré par Marygribouille (éditions Larousse) est disponible en médiathèque, en librairie ou sur internet.

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