8 suggestions positives pour moins râler en famille et mettre de la bonne humeur dans le quotidien
Nous contaminons les autres avec notre humeur, qu’elle soit bonne ou mauvaise… La bonne nouvelle est donc que la bonne humeur est contagieuse. Par ailleurs, rien de tel que la bonne humeur pour se connecter aux enfants et adoucir les tensions.
Les huit suggestions suivantes ne sont que des propositions et c’est dans la pratique qu’on pourra sélectionner ce qui fonctionne et ce qui convient au type de chaque famille. Il est très probable qu’une astuce plaise un temps puis qu’on l’abandonne pour la reprendre plus tard (ou non). Il est possible (et souhaitable) de s’offrir de la variété !
Les mots doux
Les petits mots doux donnés et/ou reçus font du bien. Ces mots doux ne sont pas des récompenses mais puisent leur force dans l’inattendu.
Voici quelques idées :
Tu es un rayon de soleil.
J’aime vivre avec toi.
J’adore prendre soin de toi.
Passer du temps avec toi est un vrai plaisir.
J’aime quand nous rions ensemble.
Tu es unique.
Je t’aime tel.le que tu es.
Ces mots doux peuvent prendre un nombre infini de formes : des mots échangés le matin ou le soir de vive voix; des mots écrits et déposés dans le sac d’école, sous l’oreiller, dans la tasse ou le bol du petit-déjeuner; une phrase écrite sur le miroir de la salle de bain ou affiché sur la porte d’entrée; une lettre ou une carte postale écrite aux enfants et postée pour qu’ils la reçoivent…
Ces mots doux peuvent également prendre la forme de cartes avec des citations positives, des mots doux, des phrases encourageantes, des suggestions ou défis positifs pour la journée… qui seront tirées au sort le matin pendant le petit déjeuner ou dans la voiture par exemple.
L’art (danser, chanter, écouter de la musique, dessiner…)
Pour ma part, j’utilise souvent un ruban (j’ai longtemps pratiqué la gymnastique rythmique). Quand le temps est à l’orage à la maison, je prends le ruban et je fais des spirales ou des serpentins. Ma fille me rejoint souvent pour essayer de les attraper ou alors je dois la “saucissonner” avec mes spirales.
Le tout est d’utiliser un vecteur d’énergie positive et de joie de vivre qui donne envie aux enfants de nous rejoindre pour apaiser tout le monde et recréer le lien rompu.
La gratitude
Dire merci rend heureux ! La gratitude n’est jamais une récompense mais une expression de la joie ressentie quand la vie offre des bienfaits. Ainsi, on peut remercier un enfant quand on ressent une profonde gratitude pour ce qu’il a fait ou dit (“Merci d’avoir mis tes chaussures quand je te l’ai demandé. Cela rend les départs plus faciles”; “Merci d’avoir débarrassé le lave-vaisselle, si tu me savais comme ça me fait du bien, j’étais tellement fatigué.e”…).
Cette reconnaissance peut se manifester dès le plus jeune âge (remercier un petit enfant qui range un cube ou deux par exemple).
La gratitude peut devenir un état d’esprit et nous pouvons la communiquer à nos enfants. – Catherine Dumonteil-Kremer
Les kifs partagés
Pendant le repas ou au moment du coucher, chacun parle des bons moments de sa journée. Les adultes peuvent commencer au départ de la mise en place de ce rituel des kifs pour montrer de quoi il est question aux enfants.
Il suffit dans la journée de repérer des situations, moments, interactions, goûts, sensations qui nous ont fait du bien et pour lesquelles on a envie de dire « merci ! ».
Ces kifs peuvent être de nature très différentes, petits et grands bonheurs : une bonne note reçue, une aide donnée, un câlin, un bon gâteau, un film ou un livre touchant, un fou rire partagé, une création fabriquée (un bateau en coque de noix, une sculpture en pâte à sel…)…
Quand le cerveau ressent un sentiment de gratitude, il lui est impossible en même temps d’éprouver du ressentiment ou de la colère. Par ailleurs, en devenant attentifs aux petits instants agréables de la journée, nous percevons ce que les autres ont fait pour nous, ce que nous avons fait pour les autres et ce que nous avons réussi à mener à bien.
Le journal de gratitude des parents
Ce journal se rapproche de l’idée de journal intime dans lequel seraient consignés les éléments positifs de la journée, en particulier ceux qui se sont bien passés avec les enfants.
Partir à la chasse aux bons moments présente plusieurs avantages :
- prendre conscience de ce qui se passe bien
- déclencher des bons moments dans la journée pour avoir quelque chose à écrire le soir
- voir la famille sous un autre jour
- le tout contribue à des relations plus chaleureuses et empathiques
La visualisation positive
Visualiser un avenir positif permet d’augmenter le niveau de bonheur de manière efficace :
juste avant de dormir, il s’agit de visualiser la journée du lendemain de manière positive en imaginant trois ou quatre activités qui vont bien se dérouler. En l’occurrence, des relations chaleureuses, authentiques et vivantes avec les enfants.
avant de se lever le matin, choisir une intention positive pour la journée et se forcer à rester au lit tant qu’une intention n’a pas été formulée en langage positif d’action comme par exemple :
Je vais passer une super journée avec mes enfants : je vais accueillir leurs émotions et m’exprimer en message-je
Je vais jouer avec les enfants et je prendrai plaisir à partager leurs jeux
Je vais opter pour des résolutions de conflits efficaces (voir ici)
Des codes ludiques
La parentalité ludique nous invite à porter un regard neuf sur la discipline à travers l’humour et l’empathie. Au lieu de punir un enfant, au risque de créer une plus grande rupture encore, il est préférable de réfléchir à un moyen de restaurer l’attachement.
Ainsi, des codes ludiques peuvent permettre de faire passer des messages et éviter que la colère ou les tensions ne dégénèrent en violence. Par exemple, nous avons pris l’habitude d’aboyer et grogner avec ma fille pour signaler que l’une ou l’autre va trop loin. Nous avons pris cette habitude parce qu’une fois, j’ai justement aboyé et grogné (avec une posture de jeu, pas d’attaque) comme un chien en lui expliquant que je préférais faire cela que de monter dans les tours. C’est devenu un petit “truc” entre nous.
Un tableau collectif familial
Dans certaines familles, un tableau familial trône au milieu du salon pour rappeler les liens qui unissent les différents membres de la famille. Le principe d’un tel tableau est d’être réalisé en partenariat et de proposer des éléments positifs de l’histoire commune de la famille. L’idéal est d’avoir un grand panneau sous verre sur lequel pourront être collés des photos, des citations, des rappels des règles, des souvenirs (cartes postales, dessins d’enfants..), des éléments naturels…
J’ai récemment vu dans une famille un tableau de ce type dans lequel la famille avait fait des photos au Photomaton avec des poses rigolotes. Il y avait également des citations, des messages inspirants et des affirmations positives que la famille avait établies pour le vivre ensemble (exemple : On se parle de nos émotions, On a le droit d’être en colère…).
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Source : Une nouvelle autorité sans punition ni fessée de Catherine Dumonteil-Kremer (éditions Nathan). Disponible en médiathèque, en librairie ou sur internet.
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