Pourquoi les jeunes enfants font-ils des crises à la sortie de l’école ?

Il est fréquent que les enfants fassent des crises émotionnelles à la sortie de l’école. Ils peuvent hurler, pleurer, crier, ne plus vouloir marcher, réclamer l’autre parent, refuser un biscuit cassé… Pour de nombreux enfants, les journées d’école sont génératrices de stress. Ces crises à la sortie de l’école peuvent être expliquées par plusieurs facteurs.

Télécharger la fiche Pourquoi jeunes enfants font crises sortie école au format PDF pour l’imprimer

Les comportements de nos enfants ont toujours des raisons d’être : les comportements sont comme la partie émergée d’un iceberg et les raisons d’être sont la partie immergée. Je vous propose une fiche avec des éléments de réponse à la question : Pourquoi les jeunes enfants font-ils des crises à la sortie de l’école ?

Pourquoi jeunes enfants font crises sortie école

Des solutions pour faire face aux crises des enfants à la sortie de l’école

Lien entre crise et attachement

Pour expliquer l’attachement des enfants aux parents, Lawrence Cohen, psychologue américain, utilise l’image du réservoir d’amour à remplir chaque fois qu’il se vide. La figure primaire d’attachement de l’enfant est la station d’essence auprès de laquelle l’enfant a besoin de s’approvisionner. C’est auprès d’elle qu’il revient entre deux excursions dans le monde extérieur.

Le réservoir de l’enfant est vidé par la faim, la fatigue, l’isolement, la séparation, le stress, les disputes, des blessures, des écorchures… Et un enfant dont le réservoir affectif est vide aura tendance à être plus sensible, à chercher de l’affection et de l’attention par des moyens plus ou moins efficaces, à être plus irritable, moins coopératif… en particulier envers sa figure primaire d’attachement (la mère ou le père dans la plupart des cas).

Quand l’enfant ressent au cours de la journée un mille feuille d’émotions sans possibilité de les exprimer (à l’école ou à la crèche par exemple), les émotions restent en tension. Quand la figure principale d’attachement réapparaît (la mère le plus souvent), l’enfant se sent assez en sécurité pour relâcher les tensions et libérer l’expression émotionnelle.

C’est justement dans ces moments-là que nous pouvons être le plus désemparés car nous ne comprenons pas l’enfant (une des caractéristiques des réactions émotionnelles parasites est de nous rendre démunis) et car nous n’arrivons pas à calmer l’enfant avec des paroles (le stress fait « disjoncter » le cerveau et l’enfant n’a plus accès à ses capacités supérieures de réflexion… qui sont par ailleurs moins développées que celles des adultes !)

Lien entre crise et besoins

Les besoins physiologiques des enfants peuvent être sous-estimés ou mal évalues. Un enfant peut avoir très faim et/ou très soif à la sortie de l’école; il peut être épuisé; il peut avoir besoin de mouvement, de nature, de plein air; il peut avoir besoin de toucher tendre, de câlin.

Donner le temps et l’espace aux enfants, à la sortie de l’école, de crier, sauter, courir, et même de pleurer peut être une façon de libérer le stress accumulé pendant la journée. C’est important de prendre le temps de bouger un peu avant de remonter dans la voiture car il faut évacuer le stress avant de chercher à calmer l’enfant.

Les enfants supportent plus facilement la séparation quand on les prépare à l’avance. Cette préparation peut passer par des mots, des jeux, des mimes, des livres… Par exemple, on peut inviter les enfants à se joindre à nous pour jouer à l’école avec des personnages ou des peluches. Les jeux de cache-cache pourront aider les tout-petits à comprendre qu’une personne absente peut revenir.