15 manières d’aborder les problèmes avec les enfants de 9 à 13 ans (les préadolescents)

problèmes avec les enfants de 9 à 13 ans préadolescents

Dans son livre L’autorité bienveillante, Kim Payne écrit que les enfants de neuf à treize ans commencent à ressentir l’influence du reste du monde, au-delà des deux univers de la famille et de l’école. Payne estime qu’une chose à garder à l’esprit avec les préadolescents est que la chose la plus important pour eux reste la famille (suivie par les amis).

Les amis pris individuellement peuvent continuer à inspirer l’adolescent, mais c’est le groupe, dont les membres sont liés par un style commun, vestimentaire par exemple, qui exerce l’influence la plus impuissante. Cependant, et c’est le plus important pour nous, la vie de famille continue de constituer le socle normatif de l’adolescent. C’est la famille qui l’aide à trouver son chemin dans le monde de possibilités (des meilleures aux plus inquiétantes) qui s’ouvrent devant lui. – Kim Payne

Kim Payne utilise l’expression de “Parent Jardinier” pour qualifier les parents de préadolescents : l’accent est mis sur l’écoute authentique et l’observation. Il formule plusieurs manières d’aborder les problèmes avec les enfants de neuf à treize ans :

  1. Limiter les conversations à trois minutes (maximum cinq minutes)
  2. Décomposer la discussion en deux ou trois temps échelonnés sur plusieurs jours
  3. Délimiter des échéances temporelles pour régler les problèmes (ex : Nous devons régler le problème d’ici demain midi. J’ai dit ce que j’avais à dire. Je veux que tu me dises avant le coucher ce soir quelles sont tes idées à toi. Si nous arrivons à faire ça,  nous n’aurons plus besoin d’y revenir.)
  4. Choisir un moment propice et tranquille pour aborder les problèmes (ne pas interrompre un jeu ou une activité appréciée, donner le temps de décompresser en rentrant du collège, ne pas chercher à résoudre le problème quand les émotions sont vives).
  5. Rester spécifique, concret et court (en évitant les détours et explications interminables et en insistant sur les réaction de cause à effet)
  6. Rester dans l’instant présent sans faire référence au passé car l’idée est de trouver une solution pour le problème ici et maintenant (ex : Nous étions d’accord : tu dois demander à ton frère sa permission avant de lui emprunter ses affaires. Je ne t’ai pas vu faire ça à l’instant. Tu as peut-être oublié. Comment redresser la situation maintenant ?)
  7. Remercier et valoriser les petits actes (même minimes) qui contribuent à la vie de famille ou conformes aux attentes parentales avant de formuler une nouvelle demande (ex : J’ai vraiment apprécié que tu aides à faire de la place dans le garage. Merci d’avoir rangé ton vélo. Il reste une dernière chose à faire : les boîtes qui trainent nous empêchent de sortir la voiture.”)
  8. Impliquer dans la résolution de problèmes et inciter à trouver des solutions (ex : As-tu une idée pour.. ?/ On pourrait peut-être…/ Nous devons trouver une manière de gérer ce problème.)
  9. Donner des informations sur nos ressentis de parents en parlant de nous, de nos besoins, de nos valeurs, de nos valeurs, de ce qui est important pour nous (plutôt que faire de grands discours, d’utiliser des formules impersonnelles comme “il faut” ou “c’est comme ça”)
  10. Faire preuve d’empathie (ex : C’est vrai que c’est difficile/ Je vois à quel point tu es déçu/ C’est normal d’être en colère à ce point…/ D’accord, je vois ce que tu veux dire : tu penses que c’est injuste, c’est ça ?)
  11. Reformuler le problème avec d’autres mots en mettant en lumière les émotions, les pensées et les besoins de l’enfant
  12. Garder la tête froide pour éviter la contagion du stress et de l’agressivité (quitte à faire une pause avant de revenir apaisé)
  13. Utiliser l’humour (en fonction des préférences de l’enfant et de son âge, en gardant en tête de ne pas se moquer ni rabaisser)
  14. Appuyer sur le bouton pause sans se sentir obligé de répondre immédiatement (ex : Bien, donne-moi quelques minutes et je reviendrai vers toi)
  15. Demander à l’enfant de reformuler nos attentes (ex : Je voudrais que tu essaies de reformuler avec tes mots, quelle est ma vision sur la question selon toi.)

Un des aspects les plus importants, lorsqu’un accompagne un préadolescent, est de rester à l’écoute des besoins changeants et des humeurs variables de l’enfant. Les “tweens” ont des choses intéressantes et nouvelles à dire. Ils veulent que l’on tienne compte de leur avis pour prendre les décisions qui les affectent. Il est sain et naturel de les laisser s’exprimer et de respecter leur vision des choses en évolution Mais ils sont encore vulnérables et leurs vues sont souvent (délicieusement) subjectives. – Kim Payne

…………………………………………………

Source : L’autorité bienveillante : rassurer et soutenir l’enfant du tout-petit à l’adolescent de Kim John Payne (édition Aethera) . Disponible en médiathèque, en librairie ou sur internet.

Commander L’autorité bienveillante sur Amazon, sur Decitre, sur Cultura ou sur la Fnac