La métacognition, un incontournable de la prévention de l’échec scolaire
Commencer très tôt à dire ce qu’on a fait, ce qu’on fait, ce qu’on va faire (la métacognition) est un incontournable de la prévention de l’échec scolaire. La métacognition recouvre plusieurs aspects :
- la connaissance qu’on peut avoir de processus cognitifs, d’opérations mentales nécessaires pour accomplir une tâche ;
- la capacité à utiliser cette connaissance lors de l’accomplissement de la tâche
10 questions à poser aux enfants et adolescents pour apprendre à apprendre (métacognition)
- Comment as-tu procédé ? Par quoi as-tu commencé ? As-tu procédé par étapes ?
- Qu’est-ce qui t’a surpris dans cette activité ? Qu’est-ce qui t’a rassuré ?
- Qu’est-ce qui t’a aidé à réussir cette activité ? Fais la part de ce qui vient du travail lui-même, de tes propres compétences, des ressources que tu as mobilisées.
- Quelles difficultés as-tu rencontrées et comment les as-tu affrontées ?
- Qu’est-ce qui, peut-être, t’a manqué pour réussir ?
- Cette activité ressemble-t-elle à d’autres que tu as déjà faites ? Lesquelles ?
- Après coup, te dis-tu quelque part : « j’aurais pu procéder autrement » ?
- Qu’est-ce que tu penses avoir appris en faisant ce travail ? Ou que fallait-il connaître pour bien le réaliser ?
- Quels enseignements pourrais-tu tirer de ce travail pour d’autres, différents ? Si tu avais trois conseils à donner à un camarade qui aurait à faire le travail, que lui dirais-tu ?
- Qu’est-ce que tu vas modifier, après avoir réfléchi à tout ça ?
Et en classe ?
Jean-Michel ZAKHARTCHOUK, auteur de Apprendre à apprendre, propose plusieurs conditions pour amener les élèves à pratiquer la métacognition en classe :
- s’y exercer à l’occasion de tâches relativement simples, où l’attention n’est pas polarisée par la réussite de l’exercice;
- créer un climat de confiance et d’acceptation des erreurs possibles pour que les élèves se sentent autorisés à évoquer leurs difficultés, leurs errements, ne se croient pas obligés de tenir un discours convenu pour faire plaisir au professeur;
- poser des questions en « comment » plutôt qu’en « pourquoi » pour rassurer les apprenants en train d’exposer leur démarche;
- combiner la prise de conscience des opérations effectuées pendant et après l’activité;
- laisser l’élève lui-même effectuer cette réélaboration;
- pratiquer fréquemment (seule une pratique fréquente permet peu à peu de s’approprier les clés d’une formation des élèves à la métacognition).
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Source : Apprendre à Apprendre de Jean-Michel ZAKHARTCHOUK (éditions Réseau Canopé)